[ La legende de la courge ]
"Un jour, il y a fort longtemps, un évènement épouvantable marqua à jamais les esprits des arboisiens.
Tout commença un jour d’octobre, la bise soufflait alors sans relâche.
Un cultivateur du village décida de braver le mauvais temps et de se rendre à sa vigne en longeant la Cuisance.
Soudain, à la hauteur de la cascade du Dérochoir, il se stoppa net, un vacarme infernal se fit entendre. On aurait dit des hurlements, des grognements à vous glacer le sang.
Pris de panique, le cultivateur fit rapidement demi-tour et alla prévenir Monsieur le Maire. Ce dernier, accompagné de son adjoint et des gendarmes, se rendit sur place pour constater ce phénomène. En arrivant sur les lieux, aucun d’entre eux n’osa s’approcher de ce vacarme, pour eux il s’agissait sans aucun doute d’une manifestation satanique.
Ils allèrent donc prévenir le curé afin qu'il exorcise le lieu où le diable avait élu domicile. Monsieur le curé, à la tête d’une imposante procession bien munie d’eau bénite et d’encens, se dirigea de nouveau vers le Dérochoir, bien décidé à en découdre. Mais...entre-temps, le vent s’était calmé. Plus aucun bruit ! On n’entendait plus que le chant des oiseaux.
Quelques jours plus tard, un jeune vigneron passa à son tour à cet endroit. Le vent soufflait par rafales à la hauteur du Dérochoir et un bruit insolite se faisait entendre : ça montait, ça descendait, semblable à une musique de flûte.
Curieux et n'ayant pas froid aux yeux, il décida d’aller voir cela de plus près.
À pas de loup, il s'approcha de la rivière. Le bruit sortait d’un amas de broussailles, il s'avança dans sa direction et entrevit quelque chose de jaune et rond…
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Alors, armé de son courage, ce valeureux jeune homme, soulevant la pioche qu’il portait sur l’épaule, frappa d'un coup sec sur la “chose”.
Cela fit “Plouf !” et le bruit cessa.
En soulevant sa pioche il vit apparaître une énorme courge ronde, que la dernière crue de la rivière avait entraînée là avec des broussailles et que les rats avaient évidée. Le vent qui s’engouffrait là-dedans était en fait responsable de tout ce tapage !
Il éclata de rire, chargea le cadavre sur son épaule et revint en Arbois en criant à tue-tête : “J’ai tué le diable ! J’en porte la peau ! Ah ! Pauvres courges… !”
6 octobre
Arbois, place du Champ de Mars
06 89 78 79 40
"Un jour, il y a fort longtemps, un évènement épouvantable marqua à jamais les esprits des arboisiens.
Tout commença un jour d’octobre, la bise soufflait alors sans relâche.
Un cultivateur du village décida de braver le mauvais temps et de se rendre à sa vigne en longeant la Cuisance.
Soudain, à la hauteur de la cascade du Dérochoir, il se stoppa net, un vacarme infernal se fit entendre. On aurait dit des hurlements, des grognements à vous glacer le sang.
Pris de panique, le cultivateur fit rapidement demi-tour et alla prévenir Monsieur le Maire. Ce dernier, accompagné de son adjoint et des gendarmes, se rendit sur place pour constater ce phénomène. En arrivant sur les lieux, aucun d’entre eux n’osa s’approcher de ce vacarme, pour eux il s’agissait sans aucun doute d’une manifestation satanique.
Ils allèrent donc prévenir le curé afin qu'il exorcise le lieu où le diable avait élu domicile. Monsieur le curé, à la tête d’une imposante procession bien munie d’eau bénite et d’encens, se dirigea de nouveau vers le Dérochoir, bien décidé à en découdre. Mais...entre-temps, le vent s’était calmé. Plus aucun bruit ! On n’entendait plus que le chant des oiseaux.
Quelques jours plus tard, un jeune vigneron passa à son tour à cet endroit. Le vent soufflait par rafales à la hauteur du Dérochoir et un bruit insolite se faisait entendre : ça montait, ça descendait, semblable à une musique de flûte.
Curieux et n'ayant pas froid aux yeux, il décida d’aller voir cela de plus près.
À pas de loup, il s'approcha de la rivière. Le bruit sortait d’un amas de broussailles, il s'avança dans sa direction et entrevit quelque chose de jaune et rond…
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Alors, armé de son courage, ce valeureux jeune homme, soulevant la pioche qu’il portait sur l’épaule, frappa d'un coup sec sur la “chose”.
Cela fit “Plouf !” et le bruit cessa.
En soulevant sa pioche il vit apparaître une énorme courge ronde, que la dernière crue de la rivière avait entraînée là avec des broussailles et que les rats avaient évidée. Le vent qui s’engouffrait là-dedans était en fait responsable de tout ce tapage !
Il éclata de rire, chargea le cadavre sur son épaule et revint en Arbois en criant à tue-tête : “J’ai tué le diable ! J’en porte la peau ! Ah ! Pauvres courges… !”
6 octobre
Arbois, place du Champ de Mars
06 89 78 79 40