CHARLEVILLE-MÉZIÈRES
L’INCERTITUDE DES COMMERCES DE LA GALERIE CARREFOUR
Alors que l’enseigne Carrefour va remplacer Cora Villers-Semeuse dès la première quinzaine de novembre, les interrogations demeurent quant au devenir du supermarché de La Croisette. Dans la galerie marchande le flou règne aussi chez les commerçants.
Le Kevin n’a pas renouvelé son bail
Au Kevin la patronne est toujours derrière son comptoir à veiller sur le bon déroulement du service. Sauf qu’au-delà des 110 couverts disponibles chaque midi Marie Michaux s’inquiète pour son bar/brasserie. « On ne sait rien on est dans l’attente mais on tend le dos », indique la gérante. À tel point que le Kevin n’a pour l’instant pas renouvelé son bail en attendant la suite des événements. « On voulait faire des travaux et vendre mais c’est reporté », ajoute Marie. Sa jeune voisine de galerie Alison Bodet veut relativiser face à la situation. « J’ai deux salons dans la galerie et un autre dans celle de Cora », sourit la jeune femme.
Des loyers à payer
Les deux commerçantes connaissent l’atout de la galerie commerciale qui leur garantie du passage et donc des clients et inévitablement du chiffre. Sauf que la source ne doit pas se tarir car une cellule vaut son pesant d’or. De 4000€ à plus de 10 000€ chaque mois à débourser pour avoir pignon sur galerie. « On a eu les travaux de l’A34 le Covid et ensuite le télétravail, des concurrents sur les zones périphériques. Si la locomotive tousse nous on trinque », formule la patronne du Kevin. « Tous les clients du salon nous demandent l’avenir de Carrefour, coupe la coiffeuse en chef. Moi aussi car j’ai des emprunts et des salariées. »
La station-service et les commandes de Noël
À deux pas, le magasin Courir et ses sneakers tendances ont quitté la galerie en 2020 pour s’installer du côté du Flunch ou encore Vib’s. Le cogérant ne cache pas sa satisfaction d’avoir traversé le parking. Le magasin a dopé son chiffre d’affaires et le loyer est bien plus raisonnable. Dorian Paillard a donc le sourire et tend vers l’optimisme. « Ils ont refait la station-service c’est un vrai bon signe, glisse le gérant. Je ne vois pas Carrefour s’arrêter du jour au lendemain. En tout cas moi je dors bien. » Il rejoint là une gérante d’un magasin de la galerie marchande qui confie anonymement: « Ils ont reçu les commandes de Noël on va faire longtemps avec deux supermarchés Carrefour vous verrez. »
Okaïdi et le magasin d’informatique situé à l’entrée de la galerie se posent moins de questions. Les deux commerces stoppent leur activité sur la zone de La Croisette. La cellule du Columbus Café est quant à elle libre depuis février 2024. De la place se libère…
Samuel Thiolière
L’INCERTITUDE DES COMMERCES DE LA GALERIE CARREFOUR
Alors que l’enseigne Carrefour va remplacer Cora Villers-Semeuse dès la première quinzaine de novembre, les interrogations demeurent quant au devenir du supermarché de La Croisette. Dans la galerie marchande le flou règne aussi chez les commerçants.
Le Kevin n’a pas renouvelé son bail
Au Kevin la patronne est toujours derrière son comptoir à veiller sur le bon déroulement du service. Sauf qu’au-delà des 110 couverts disponibles chaque midi Marie Michaux s’inquiète pour son bar/brasserie. « On ne sait rien on est dans l’attente mais on tend le dos », indique la gérante. À tel point que le Kevin n’a pour l’instant pas renouvelé son bail en attendant la suite des événements. « On voulait faire des travaux et vendre mais c’est reporté », ajoute Marie. Sa jeune voisine de galerie Alison Bodet veut relativiser face à la situation. « J’ai deux salons dans la galerie et un autre dans celle de Cora », sourit la jeune femme.
Des loyers à payer
Les deux commerçantes connaissent l’atout de la galerie commerciale qui leur garantie du passage et donc des clients et inévitablement du chiffre. Sauf que la source ne doit pas se tarir car une cellule vaut son pesant d’or. De 4000€ à plus de 10 000€ chaque mois à débourser pour avoir pignon sur galerie. « On a eu les travaux de l’A34 le Covid et ensuite le télétravail, des concurrents sur les zones périphériques. Si la locomotive tousse nous on trinque », formule la patronne du Kevin. « Tous les clients du salon nous demandent l’avenir de Carrefour, coupe la coiffeuse en chef. Moi aussi car j’ai des emprunts et des salariées. »
La station-service et les commandes de Noël
À deux pas, le magasin Courir et ses sneakers tendances ont quitté la galerie en 2020 pour s’installer du côté du Flunch ou encore Vib’s. Le cogérant ne cache pas sa satisfaction d’avoir traversé le parking. Le magasin a dopé son chiffre d’affaires et le loyer est bien plus raisonnable. Dorian Paillard a donc le sourire et tend vers l’optimisme. « Ils ont refait la station-service c’est un vrai bon signe, glisse le gérant. Je ne vois pas Carrefour s’arrêter du jour au lendemain. En tout cas moi je dors bien. » Il rejoint là une gérante d’un magasin de la galerie marchande qui confie anonymement: « Ils ont reçu les commandes de Noël on va faire longtemps avec deux supermarchés Carrefour vous verrez. »
Okaïdi et le magasin d’informatique situé à l’entrée de la galerie se posent moins de questions. Les deux commerces stoppent leur activité sur la zone de La Croisette. La cellule du Columbus Café est quant à elle libre depuis février 2024. De la place se libère…
Samuel Thiolière
