[Portrait de résistants euréliens - 80ème anniversaire de la libération]
Né le 12 février 1922 à St Jean d'Angely, Jean Stiesz fut un résistant français courageux durant la Seconde Guerre mondiale.
En 1943, alors qu'il était élève au centre de formation des vétérinaires d'Alfort, il refusa le service du travail obligatoire et se réfugia à La Loupe, où il rejoignit un groupe de résistance local dirigé par Jean Renauldon. Utilisant une fausse identité sous le nom de Jean Louis Sixte, il était déjà en contact avec le réseau "Jean Marie" dirigé par le vétérinaire Argoult d'Aillant sur Tholon dans l'Yonne.
Stiesz devint l'adjoint d Jean Renauldon et chef du groupe franc dans le maquis de Plainville. Il participa à de nombreuses actions de sabotage, d'attaques armées et de parachutages d'armes.
Un des exploits remarquables de Stiesz fut la capture d'un camion SS en août 1944, au cours duquel deux soldats furent prisonniers et cinq coloniaux français d'Algérie furent libérés. Cette action permit au maquis d'utiliser le camion pour mener des opérations de sabotage en se déguisant en soldats SS afin d'éviter les contrôles allemands sur les routes.
En août 1944, les groupes francs des maquis reçurent la mission de contacter les forces américaines avançant depuis la Normandie pour les renseigner sur les forces ennemies. Stiesz participa à cette mission, mais le plan fut modifié lorsque la ville de Nogent le Rotrou fut libérée avant l'arrivée des Américains.
Après la guerre, Stiesz retourna à sa vie de vétérinaire et décéda tragiquement dans un accident le 2 septembre 1958 et fut inhumé à Châteaubriant, où il avait exercé sa profession.
Pour son courage et son engagement dans la résistance, Stiesz reçut plusieurs distinctions, dont la citation à l'Ordre de la division en 1947, la Croix de guerre avec étoile d'argent, l'insigne FFI N°1216 et la Médaille d'honneur CECRGS. Son sacrifice et son dévouement restent un exemple de bravoure pour les générations futures.
Source : CEDREL
