INUI est de ces groupes qui s’ingénient à ne rien réinventer mais à s’inventer dans tout. Dans la nature et dans les clairs-obscurs, ce qui sort des gorges quasi-inuites, tout à fait puissantes. Ce qui sonne, d’abord. Les voix. Modernes et vivantes. Y tremblent tantôt la révolte et le tourment, tantôt la chaleur et les envolées lyriques. Ce qu’on entend, ensuite, volcanique, liquide et aérien. Plein de vertiges.Mâtinés d’onirisme et de rythmiques effrénées, flirtant avec le jazz et la transe des musiques électroniques, avec l’audace des arts premiers. La musique d’INUI, c’est une musique à facettes. Multiple et unanime. Le soin du détail, le choix du mouvement l’habite.Inspirées des chants inuits ou pygmées, les voix s’inventent et se recomposent. Duel et fusions vocales, basse synthétique imperturbable, batterie soulevant ses ostinatos. Tout se recompose, encore et toujours, dans une transe pétrie d’onirisme et de rythmes effrénés.