Jusqu'à quel point les activités outdoor doivent être régulées et réglementées ? La question se pose notamment pour le parapente.
Tous les étés, les accidents se multiplient, plus ou moins graves.Le mois dernier notamment, un parapentiste s'était gravement brûlé, à Saint-Gervais, après que sa voile s'est accrochée à une caténaire du tramway du Mont-Blanc.
Plusieurs facteurs expliquent cette accidentologie. Certains, comme les conditions d'aérologie, existent depuis longtemps.
Pour Nicolas Savalle, il faut aussi regarder du côté de l'engouement que connaît la pratique depuis plusieurs années.
Il est le président du comité départemental de vol libre de Haute-Savoie, qui chapeaute la pratique.
ITA Nicolas Savalle 1 - Accidentologie parapente (38'')
Entre 2020 et 2023, le nombre de parapentistes a augmenté de 22% en France.
Si certains sont correctement formés, certains sont bernés par une image de facilité de la pratique, se lancent sans les connaissances techniques et aérologiques nécessaires.
Et les nouvelles technologies n'aident pas vraiment à corriger ces dérives comme l'explique Nicolas Savalle.
ITA Nicolas Savalle 2 - Accidentologie parapente (39'')
Selon le dernier rapport de la Fédération française de vol libre sur les accidents de parapente en 2023, la météo est responsable d'un tiers des accidents.
Mais cela ne suffit pas pour Nicolas Savalle.
ITA Nicolas Savalle 3 - Accidentologie parapente (37'')
Nicolas Savalle a contacté la préfecture de Haute-Savoie pour travailler ensemble sur un plan de prévention auprès des parapentistes.
Il n'écarte pas la possibilité d'introduire des nouvelles réglementations pour contrer les comportements à risque de certains pratiquants.
