Le printemps a été catastrophique avec aucun miel récolté par certains apiculteurs haut-savoyards.
La Haute-Savoie est le troisième département de France qui dénombre le plus d’apiculteurs sur son territoire. Et pourtant, une tendance se confirme malheureusement d’année en année. Il y a 30 ans, les apiculteurs haut-savoyards récoltaient une moyenne de 30 à 40 kilos de miel par ruche et par an. Mais depuis le printemps 2024 et l’été dernier, la plupart ont enregistré entre 5 et 6 kilos en moyenne, en fonction de l’altitude.
C’est ce que révèle le sondage mené par le président du syndicat d’apiculture de Haute-Savoie Pierre Tomas-Bouil qui a lancé un grand questionnaire en juillet dernier auprès de ses adhérents, professionnels comme particuliers. Le syndicat compte aujourd’hui 1 540 personnes de tous les profils d’apiculteurs, de deux à parfois plusieurs centaines de ruches, ce qui représente 20 000 ruches au total pour le syndicat. Pierre Tomas-Bouil partage le bilan de son enquête menée ces derniers mois, basée sur 217 réponses d’apiculteurs locaux, avec une distinction entre haute et basse altitude.
131 apiculteurs membres du syndicat n’ont rien récolté du tout au printemps et ont même dû mettre du sirop pour pouvoir nourrir et ainsi sauver leurs abeilles. Pierre Tomas-Bouil a bien l’intention de faire remonter son enquête haut-savoyarde au niveau du syndicat national ainsi qu’aux élus locaux pour les alerter sur la situation. Selon lui, cette baisse de récolte s’explique par plusieurs facteurs.
Sans oublier une autre menace qui est aussi toujours bel et bien présente : celle du frelon asiatique.
La frelon asiatique n’a pas dit son dernier mot
La mise en place de pièges à frelons asiatiques grâce à l’important appui financier du conseil départemental de la Haute-Savoie a été efficace au printemps dernier avec 1339 fondatrices neutralisées. Une nouvelle campagne de piégeage aura lieu cet automne.
Autre avancée notable, la surveillance du réseau avec des signalements de présences déclarées par la population désormais sensibilisée, qui ont aussi permis de détruire au moins 200 nids.
