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[ Parc Dessay ] Les pommes de Saint Nicolas dans le parc Dessay

Lors de la journée du 21 septembre dédiée aux vergers, et animée par l’Association Bisontine de Pomologie dans le parc Jeanine Dessay, nous avons identifié la variété du pommier , qui est situé près du jardin alpin et de la tourbière. Il s’agit de pommes de Saint Nicolas, ou Christkindel, une variété originaire d’Alsace et du Territoire de Belfort. C’est un pommier vigoureux, à démarrage tardif au printemps, donc adapté à l’altitude, et qui est devenu rare dans les vergers. Il produit des groupes de petites pommes très colorées, qui ont l’aspect de la porcelaine quand on lustre la pruine naturelle qui les recouvre. Leur saveur est acidulée, et elles se conservent tout l’hiver. Ces pommes sont liées à l’histoire des sapins de Noël.
L’arbre de Noël est une tradition populaire qui superpose les fêtes païennes romaines de Sol Invictus, qui célèbrent le retour de la lumière fin décembre, et chrétiennes, qui ont fixé la date de naissance du Christ à la même époque.
Les premiers arbres de Noël sont mentionnés au 16ème siècle en Alsace. Ils étaient faits de sapins décorés avec des pommes de la variété redécouverte dans le parc Dessay.
Les conifères sont parmi les rares arbres encore verts en hiver , et les pommes font allusion à l’arbre de la connaissance cité dans la bible . La variété de pommes de Saint Nicolas sont bien rouges, brillantes, et se conservent tard : elles étaient idéales pour décorer un arbre fin décembre.
Les pommes accrochées dans les sapins furent rapidement accompagnées de roses en papier et de friandises pour les enfants . La légende raconte qu’à la suite d’une sécheresse en 1858, il n’y eut pas assez de pommes à Noël. Les Alsaciens les ont alors remplacées par des boules de verre rouge, soufflées par des artisans locaux : les décorations modernes de Noël était nées.
Le sapin de Noël est aussi descendu du plafond, où il était mis à l’abri des rongeurs à ses débuts.
Le pommier de Christkindel présent dans le parc Dessay n’est pas très ancien : il a dû être planté par la famille Chevalier, derniers propriétaires privés du site, vers le milieu du 20ème siècle.
Il s’ajoute à la liste de plantes du parc qui présentent une valeur patrimoniale certaine. Il illustre par ailleurs la proximité de notre Franche-Comté avec l’Europe germanique.
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