CEREMONIE | 11 novembre
Ce matin a eu lieu la cérémonie de commémoration du 106e anniversaire de l’Armistice de 1918 et l'hommage rendu à tous les Morts pour la France.
Merci à tous pour votre présence ainsi qu'aux enfants.
Discours de Bruno Michel, maire de Thomery :
"C’est pour moi, la onzième fois ce matin que nous nous retrouvons pour célébrer ensemble l’anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918. C’est la onzième fois qu’ensemble nous honorons tous les morts pour la France. C’est la onzième fois que tous nous laissons, avant les messages, les cloches de notre église teinter nous rappelant ainsi celles qui, résonnant de village en village, ont annoncé la victoire.
Voilà onze ans que j’ai l’honneur de présider cette cérémonie, onze ans qu’il m’est fait privilège de déposer la gerbe, que je vous cite, vous morts pour la France, que je vous côtoie, vous anciens combattants. Onze ans qu’à vos côtés, j’apprends l’histoire, j’apprends l’honneur, onze qu’à vos côtés, je mûris en touchant du doigt ce qu’il y a de plus grand.
Nous commémorons aujourd’hui le 106e anniversaire de la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918, signature qui aura mis fin à une guerre qui aura fait près de 10 millions de morts militaires et près de 9 millions de victimes civiles.
Une signature qui aura mis fin à une guerre dont les combats furent d’une impensable âpreté et qui eurent cours en d’effroyables conditions. Une guerre de tranchées à la rudesse impitoyable où la plus nauséabonde des odeurs se mêle aux émanations de gaz toxiques où les engelures de ses pâles peaux font face aux délires du déshydraté, une guerre des tranchées où les amputations de membres s’allient aux gueules cassées.
Cinq années d’épouvantables combats où l’attaque à la baïonnette et le corps-à-corps révèlent à eux seuls la force du courage qu’il aura fallu pour se lever, s’armer et charger.
Cette guerre que tous voyaient et espéraient comme le Der des Der ne fut finalement que le prélude à un conflit plus fou et meurtrier encore.
En ce 11 novembre, nous sommes là pour saluer la mémoire de tous les morts pour la France, ceux de la deuxième guerre mondiale bien sûr, civils et militaires, hommes, femmes, enfants, mais aussi ceux d’Indochine, de Corée, d’Algérie, ceux morts au Cameroun, au Tchad, au Liban, saluer aussi nos combattants morts durant la guerre du Golfe, à Djibouti, au Kosovo, en Afghanistan, en Libye, au Mali, ou plus récemment encore, ceux perdus en guerre contre l’état Islamique.
Tous, restés sur ces théâtres de guerre ou anciens combattants qui en sont revenus, ont en commun leur courage, leur abnégation, le sens du devoir, tous ont chevillé au corps le sens de l’intérêt supérieur de la nation pour lequel ils consentent à leur propre sacrifice.
En revêtant l’uniforme, en portant les armes, en laissant leurs proches, en quittant leur terre, en s’arrachant à ce qu’ils sont pour ensemble porter nos valeurs et former nos remparts, ils incarnent le courage et sa noblesse. Ils sont l’honneur et la fierté de la France, ils sont le cœur et l’âme de France, ils sont la France.
Aujourd’hui, sans doute aucun, nous faut-il pour retrouver ces valeurs, nous interroger sur ce qu’est le courage ou ce qu’il n’est pas.
À son origine, il y a 1 000 ans, le mot fut inventé pour saluer les actes de bravoure, les témoignages de force d’âme, d’héroïsme, il célébrait la vaillance, et flattait la hardiesse.
Bien sûr, durant ce dernier millénaire son usage, et c’est bien normal, s’est élargi et nous estampillons souvent de courageux les choix qui relèvent de nos batailles du quotidien et non plus, des seuls champs de bataille.
Même si cet usage est aujourd’hui tout à fait légitime, le sens du mot courage est régulièrement, galvaudé, compromis, déprécié, flétri, et bien maladroitement convoqué.
Non, un jeune homme qui refuse d’ôter sa casquette alors que son professeur l’y enjoint n’est pas courageux, il est désobéissant. Non, un manifestant qui dégrade les biens publics ou s’attaque aux forces de l’ordre n’est pas courageux, il est hors la loi. Et non, celui qui menace autrui pour défendre sa cause n’est pas un passionné courageux, c’est un criminel.
Aujourd’hui, le sens du mot courage est dévoyé et il est de notre devoir collectif, parents, enseignants, responsables associatifs, personnalités religieuses, élus, de rappeler à tous ce qu’est le courage et surtout ce qu’il n’est pas.
Il est de notre devoir de rapprocher le plus possible son usage de son sens premier, indispensable de rappeler que le courage et l’honneur sont indissociables.
Comme aujourd’hui, faisons entendre la voix de ceux qui en sont l’essence, et rappelons-nous et rappelons à tous qu’être courageux c’est tenter de ressembler à ceux qui sont là étendus devant nous !
A tous ceux, morts pour la France, à tous ceux blessés pour elle, je veux dire, en notre nom à tous notre profond respect et notre éternelle gratitude.
Vive la République,
Vive la France."
Ce matin a eu lieu la cérémonie de commémoration du 106e anniversaire de l’Armistice de 1918 et l'hommage rendu à tous les Morts pour la France.
Merci à tous pour votre présence ainsi qu'aux enfants.
Discours de Bruno Michel, maire de Thomery :
"C’est pour moi, la onzième fois ce matin que nous nous retrouvons pour célébrer ensemble l’anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918. C’est la onzième fois qu’ensemble nous honorons tous les morts pour la France. C’est la onzième fois que tous nous laissons, avant les messages, les cloches de notre église teinter nous rappelant ainsi celles qui, résonnant de village en village, ont annoncé la victoire.
Voilà onze ans que j’ai l’honneur de présider cette cérémonie, onze ans qu’il m’est fait privilège de déposer la gerbe, que je vous cite, vous morts pour la France, que je vous côtoie, vous anciens combattants. Onze ans qu’à vos côtés, j’apprends l’histoire, j’apprends l’honneur, onze qu’à vos côtés, je mûris en touchant du doigt ce qu’il y a de plus grand.
Nous commémorons aujourd’hui le 106e anniversaire de la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918, signature qui aura mis fin à une guerre qui aura fait près de 10 millions de morts militaires et près de 9 millions de victimes civiles.
Une signature qui aura mis fin à une guerre dont les combats furent d’une impensable âpreté et qui eurent cours en d’effroyables conditions. Une guerre de tranchées à la rudesse impitoyable où la plus nauséabonde des odeurs se mêle aux émanations de gaz toxiques où les engelures de ses pâles peaux font face aux délires du déshydraté, une guerre des tranchées où les amputations de membres s’allient aux gueules cassées.
Cinq années d’épouvantables combats où l’attaque à la baïonnette et le corps-à-corps révèlent à eux seuls la force du courage qu’il aura fallu pour se lever, s’armer et charger.
Cette guerre que tous voyaient et espéraient comme le Der des Der ne fut finalement que le prélude à un conflit plus fou et meurtrier encore.
En ce 11 novembre, nous sommes là pour saluer la mémoire de tous les morts pour la France, ceux de la deuxième guerre mondiale bien sûr, civils et militaires, hommes, femmes, enfants, mais aussi ceux d’Indochine, de Corée, d’Algérie, ceux morts au Cameroun, au Tchad, au Liban, saluer aussi nos combattants morts durant la guerre du Golfe, à Djibouti, au Kosovo, en Afghanistan, en Libye, au Mali, ou plus récemment encore, ceux perdus en guerre contre l’état Islamique.
Tous, restés sur ces théâtres de guerre ou anciens combattants qui en sont revenus, ont en commun leur courage, leur abnégation, le sens du devoir, tous ont chevillé au corps le sens de l’intérêt supérieur de la nation pour lequel ils consentent à leur propre sacrifice.
En revêtant l’uniforme, en portant les armes, en laissant leurs proches, en quittant leur terre, en s’arrachant à ce qu’ils sont pour ensemble porter nos valeurs et former nos remparts, ils incarnent le courage et sa noblesse. Ils sont l’honneur et la fierté de la France, ils sont le cœur et l’âme de France, ils sont la France.
Aujourd’hui, sans doute aucun, nous faut-il pour retrouver ces valeurs, nous interroger sur ce qu’est le courage ou ce qu’il n’est pas.
À son origine, il y a 1 000 ans, le mot fut inventé pour saluer les actes de bravoure, les témoignages de force d’âme, d’héroïsme, il célébrait la vaillance, et flattait la hardiesse.
Bien sûr, durant ce dernier millénaire son usage, et c’est bien normal, s’est élargi et nous estampillons souvent de courageux les choix qui relèvent de nos batailles du quotidien et non plus, des seuls champs de bataille.
Même si cet usage est aujourd’hui tout à fait légitime, le sens du mot courage est régulièrement, galvaudé, compromis, déprécié, flétri, et bien maladroitement convoqué.
Non, un jeune homme qui refuse d’ôter sa casquette alors que son professeur l’y enjoint n’est pas courageux, il est désobéissant. Non, un manifestant qui dégrade les biens publics ou s’attaque aux forces de l’ordre n’est pas courageux, il est hors la loi. Et non, celui qui menace autrui pour défendre sa cause n’est pas un passionné courageux, c’est un criminel.
Aujourd’hui, le sens du mot courage est dévoyé et il est de notre devoir collectif, parents, enseignants, responsables associatifs, personnalités religieuses, élus, de rappeler à tous ce qu’est le courage et surtout ce qu’il n’est pas.
Il est de notre devoir de rapprocher le plus possible son usage de son sens premier, indispensable de rappeler que le courage et l’honneur sont indissociables.
Comme aujourd’hui, faisons entendre la voix de ceux qui en sont l’essence, et rappelons-nous et rappelons à tous qu’être courageux c’est tenter de ressembler à ceux qui sont là étendus devant nous !
A tous ceux, morts pour la France, à tous ceux blessés pour elle, je veux dire, en notre nom à tous notre profond respect et notre éternelle gratitude.
Vive la République,
Vive la France."