80 ème Cérémonie commémorative de la libération d’ETREPAGNY 29 août 2024
Chaque année, en cette période, c’est une véritable mobilisation qui s’opère dans nombre de nos villes et villages en souvenir des héros célèbres ou anonymes, dont les actions courageuses ont préparé puis réalisé notre libération. Beaucoup y ont laissé leur vie. Pour cela, notre premier devoir sera de rendre hommage à tous ceux qui ont fait le sacrifice suprême dans le but de maintenir l’honneur de la France et de lui rendre sa liberté.
Bien sûr, plus les années passent et plus se font discrets les échos de l’immense liesse populaire qui traversa notre pays au cours du 2° semestre de cette année 1944, au fur et à mesure que nos villes et nos villages accueillaient leurs libérateurs, après avoir été tant, et tant meurtri.
Débutée dans la douleur et dans le sang, sur les plages de Normandie, cette libération allait durer de longs mois. Elle passa par notre commune le 29 août 1944. Cette date restera à jamais inscrite dans notre mémoire.
En effet, fin août 1944, les Allemands, chassés par les troupes françaises et alliées, refluent vers ETREPAGNY, où ils se cachent dans le parc du couvent.
Le 27 août, les alliés ne sont plus qu’à 12 kms de la ville. Le maire, M. HUGEL espère leur arrivée pour la nuit suivante. Le bruit du canon se rapproche d’ailleurs rapidement.
Le 28 août au matin, une grande agitation règne parmi les rangs Allemands : les occupants plient prestement armes et bagages et quittent les lieux à bicyclette. Ils savent que l’issue est proche….
Le 29 août au matin, quelques rares Allemands rasent encore les murs, arme au poing…le canon fait trembler les habitations : les alliés sont aux portes de la ville, M. HUGEL se hâte de tout mettre en œuvre pour faciliter leur arrivée.
A 14 heures, les troupes écossaises ne sont plus qu’à 3 kms, en provenance de Vatimesnil. De fait, quelques minutes plus tard, une jeep de la 43° th Division britannique avec à son bord un sous-lieutenant français et un chauffeur britannique, stoppe au pied de la mairie.
C’est alors qu’un véhicule allemand fait son entrée par la route de Gisors. Aussitôt attaqué par la résistance en faction, les Allemands ripostent : les balles fusent de toute part.
Touché, le véhicule allemand se dirige vers le couvent des Dominicaines qui abrite l’hôpital : un des soldats blessés, cherche à s’y faire soigner. Lui et son camarade seront arrêtés par Jacques LAVANDIER et le maire venu conduire un jeune F.F.I blessé en combattant l’ennemi retranché dans la briqueterie.
Vers 16h30, Jacques LAVANDIER et 8 autres hommes se rendent à la briqueterie pour porter secours à la colonne alliée.
Et le premier char britannique arrive à Etrépagny. Le char s’est présenté arrivant par la plaine de Les Andelys au niveau de la briqueterie. De l’autre côté de la route, embusqué derrière les talus, un fantassin allemand armé d’un bazooka tire sur la tourelle. Le char est en feu et les 4 membres de l’équipage sont abattus en tentant de s’échapper.
L’équipage était composé de 4 soldats anglais appartenant au 2nd fife and forfer yeomanry royal armoured corp, ils avaient pour noms :
Patrick KETTERIDGE 21 ans
Edmond WHATMOUGH 30 ans
James MAC ERWAN 32 ans
David SUTHERLAND 26 ans
Un 5° soldat britannique, William Reginald HARBONNE, 24 ans, du 3th BN Monmounshire régiment, fut tué le 30 août à La Lande Vinet.
Tous reposent ici dans notre cimetière.
Hommage leur soit rendu.
L’union de tous les Français a fait vaciller l’ennemi. Les forces alliées et les forces françaises libres ont fait le reste.
En ce 80ème anniversaire, sachons entretenir la flamme et le souvenir de la résistance française, du patriotisme et du sacrifice, afin que les jeunes générations, par des récits, des écrits et des documents, connaissent à tout jamais le prix de la liberté, surtout en cette période de tension dans différents continents et susceptible de perturber la paix dans le monde entier.
C'est pourquoi, je veux, au nom de la municipalité et de la population toute entière, honorer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui furent les acteurs de la libération d’ETREPAGNY, de notre liberté recouvrée : les Alliés bien sûr, dont cinq soldats Ecossais et Anglais étaient tués à La briqueterie, mais aussi la France libre, l'ensemble des mouvements de la Résistance intérieure, avec une pensée particulière au résistant Robert MENNESSIER, 19 ans, tué lors de son arrestation par les Allemands. Il avait avec d’autres résistants au cours de nombreuses missions clandestines, sauvé de très nombreux parachutistes alliés. (85)
Honneur aux soldats alliés, honneur aux résistants.
Vive la liberté, vive la France.
En hommage à ces soldats morts pour notre liberté, je vous invite au recueillement autour de leurs sépultures.
Frédéric CAILLIET - Maire d'Étrépagny
Discours du 25 août 2024
Chaque année, en cette période, c’est une véritable mobilisation qui s’opère dans nombre de nos villes et villages en souvenir des héros célèbres ou anonymes, dont les actions courageuses ont préparé puis réalisé notre libération. Beaucoup y ont laissé leur vie. Pour cela, notre premier devoir sera de rendre hommage à tous ceux qui ont fait le sacrifice suprême dans le but de maintenir l’honneur de la France et de lui rendre sa liberté.
Bien sûr, plus les années passent et plus se font discrets les échos de l’immense liesse populaire qui traversa notre pays au cours du 2° semestre de cette année 1944, au fur et à mesure que nos villes et nos villages accueillaient leurs libérateurs, après avoir été tant, et tant meurtri.
Débutée dans la douleur et dans le sang, sur les plages de Normandie, cette libération allait durer de longs mois. Elle passa par notre commune le 29 août 1944. Cette date restera à jamais inscrite dans notre mémoire.
En effet, fin août 1944, les Allemands, chassés par les troupes françaises et alliées, refluent vers ETREPAGNY, où ils se cachent dans le parc du couvent.
Le 27 août, les alliés ne sont plus qu’à 12 kms de la ville. Le maire, M. HUGEL espère leur arrivée pour la nuit suivante. Le bruit du canon se rapproche d’ailleurs rapidement.
Le 28 août au matin, une grande agitation règne parmi les rangs Allemands : les occupants plient prestement armes et bagages et quittent les lieux à bicyclette. Ils savent que l’issue est proche….
Le 29 août au matin, quelques rares Allemands rasent encore les murs, arme au poing…le canon fait trembler les habitations : les alliés sont aux portes de la ville, M. HUGEL se hâte de tout mettre en œuvre pour faciliter leur arrivée.
A 14 heures, les troupes écossaises ne sont plus qu’à 3 kms, en provenance de Vatimesnil. De fait, quelques minutes plus tard, une jeep de la 43° th Division britannique avec à son bord un sous-lieutenant français et un chauffeur britannique, stoppe au pied de la mairie.
C’est alors qu’un véhicule allemand fait son entrée par la route de Gisors. Aussitôt attaqué par la résistance en faction, les Allemands ripostent : les balles fusent de toute part.
Touché, le véhicule allemand se dirige vers le couvent des Dominicaines qui abrite l’hôpital : un des soldats blessés, cherche à s’y faire soigner. Lui et son camarade seront arrêtés par Jacques LAVANDIER et le maire venu conduire un jeune F.F.I blessé en combattant l’ennemi retranché dans la briqueterie.
Vers 16h30, Jacques LAVANDIER et 8 autres hommes se rendent à la briqueterie pour porter secours à la colonne alliée.
Et le premier char britannique arrive à Etrépagny. Le char s’est présenté arrivant par la plaine de Les Andelys au niveau de la briqueterie. De l’autre côté de la route, embusqué derrière les talus, un fantassin allemand armé d’un bazooka tire sur la tourelle. Le char est en feu et les 4 membres de l’équipage sont abattus en tentant de s’échapper.
L’équipage était composé de 4 soldats anglais appartenant au 2nd fife and forfer yeomanry royal armoured corp, ils avaient pour noms :
Patrick KETTERIDGE 21 ans
Edmond WHATMOUGH 30 ans
James MAC ERWAN 32 ans
David SUTHERLAND 26 ans
Un 5° soldat britannique, William Reginald HARBONNE, 24 ans, du 3th BN Monmounshire régiment, fut tué le 30 août à La Lande Vinet.
Tous reposent ici dans notre cimetière.
Hommage leur soit rendu.
L’union de tous les Français a fait vaciller l’ennemi. Les forces alliées et les forces françaises libres ont fait le reste.
En ce 80ème anniversaire, sachons entretenir la flamme et le souvenir de la résistance française, du patriotisme et du sacrifice, afin que les jeunes générations, par des récits, des écrits et des documents, connaissent à tout jamais le prix de la liberté, surtout en cette période de tension dans différents continents et susceptible de perturber la paix dans le monde entier.
C'est pourquoi, je veux, au nom de la municipalité et de la population toute entière, honorer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui furent les acteurs de la libération d’ETREPAGNY, de notre liberté recouvrée : les Alliés bien sûr, dont cinq soldats Ecossais et Anglais étaient tués à La briqueterie, mais aussi la France libre, l'ensemble des mouvements de la Résistance intérieure, avec une pensée particulière au résistant Robert MENNESSIER, 19 ans, tué lors de son arrestation par les Allemands. Il avait avec d’autres résistants au cours de nombreuses missions clandestines, sauvé de très nombreux parachutistes alliés. (85)
Honneur aux soldats alliés, honneur aux résistants.
Vive la liberté, vive la France.
En hommage à ces soldats morts pour notre liberté, je vous invite au recueillement autour de leurs sépultures.
Frédéric CAILLIET - Maire d'Étrépagny
Discours du 25 août 2024
