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Dans notre hebdomadaire: Retraités : accusés d’être privilégiés !

En annonçant le décalage de la revalorisation des pensions de base du 1er janvier au 1er juillet 2025 dans son futur budget d’austérité, le gouvernement veut faire 4 milliards d’euros d’économies aux dépens des retraités.

Aussitôt que cette mesure révoltante a été annoncée par Michel Barnier, médias et politiques ont relancé une honteuse campagne contre les travailleurs retraités, coupables selon eux d’avoir un niveau de vie équivalent, voire supérieur, à celui des travailleurs en activité. Le 7 octobre, une étude du cabinet de conseil économique Asterès est tombée à pic pour justifier un nouveau serrage de vis à leur encontre. Elle dit que les retraités, malgré des revenus moindres, seraient privilégiés car ils sont davantage propriétaires de leur logement que les personnes de moins de 50 ans. Le rapport conclut que les plus de 75 ans ne sont « que » 11,4 % à vivre dans la pauvreté, contre 20 % des moins de 18 ans. Comme si cela pouvait rendre plus acceptable le fait que les personnes âgées sont 2 millions à vivre dans la pauvreté ! Comme si cela pouvait faire oublier que ce sont les revenus de l’ensemble des travailleurs qui sont trop faibles par rapport à l’explosion du coût de la vie !

La réalité, bien connue des familles populaires, est que leurs proches à la retraite ne parviennent souvent pas à vivre dignement après une vie entière de travail, c’est-à-dire à régler leurs factures quotidiennes, sans parler des frais de santé qui augmentent avec l’âge. Le décalage de six mois, du 1er janvier au 1er juillet 2025, de la revalorisation de la pension de base d’un retraité qui touche actuellement 1 400 euros par mois équivaudrait à une perte totale d’au moins 105 euros, d’après le magazine Capital.

Cette mesure odieuse, soutenue par la campagne contre les retraités prétendument « privilégiés », vise à clouer au pilori une catégorie de travailleurs pour mieux s’en prendre à tous.
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