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BUREAU COMMUNAUTAIRE
Soutient UNANIME des élus de la CCBTA au #SYMADREM face à la remise en cause par l'Etat du Plan Rhône

Réunis autour de Juan Martinez, président de la #CCBTA et maire de Bellegarde, les élus du bureau ont voté une motion de soutien unanime à la délibération du SYMADREM (Syndicat Mixte Interrégional d'Aménagement des Digues du delta du Rhône et de La Mer) du 16 décembre 2024 concernant la remise en cause par l'Etat du Plan Rhône.

Contexte :
Plan Rhone : un dispositif crucial pour la protection contre les inondations
Le Plan Rhône est né à la suite des inondations de 1993, 1994 et 2003 qui ont gravement touché la Camargue Insulaire, la rive droite du Rhône, le Petit Rhône et les quartiers nord d’Arles. Grâce à ce plan, le SYMADREM, en charge de la gestion des digues dans le delta du Rhône, a réalisé 220 millions d'euros de travaux depuis 2007. Cela a permis de consolider 73 km de digues entre le barrage de Vallabrègues et Arles, augmentant la protection de 15 000 à 70 000 personnes en cas de crue similaire à celle de 2003.

Problemes persistants en Camargue
Cependant, malgré les améliorations en tête du delta du Rhône (Beaucaire, Tarascon, Arles), la situation reste inchangée pour 30 000 habitants de la Camargue Gardoise, de la Camargue Insulaire, et des basses plaines autour de Saint-Gilles, toujours exposés aux risques d'inondation.

L'Etat a demande une revision du projet
En 2024, l'État a demandé une révision du projet de confortement des digues du Petit Rhône. Le projet initial du SYMADREM, soumis en 2022, proposait de protéger 30 000 personnes avec des digues résistantes à une crue de 10 500 m³/s, soit un risque d'inondation tous les 40 à 50 ans.
L'État propose désormais des déversoirs conçus pour des crues de 8 300 m³/s, débordant en moyenne tous les 7 ans, réduisant ainsi la protection à seulement 12 000 habitants.
Cette révision reviendrait à abaisser les digues de deux mètres, aggravant l’exposition au risque dès une crue décennale et créant des risques accrus en aval du delta.

Une remise en cause de la solidarite entre les territoires
Depuis 20 ans, les élus de la Camargue Gardoise et de la Camargue Insulaire ont soutenu la sécurisation des digues en amont, bien que leur propre territoire n'ait pas bénéficié de ces travaux. Ils espéraient commencer les travaux en 2025, mais "la solidarité amont/aval est aujourd'hui remise en cause par l'État" estime le syndicat.
"On nous demande de faire le choix entre les citoyens qui seront protégés et ceux qui ne le seront pas, c’est inacceptable" indique le SYMADREM.

La position du SYMADREM soutenue a l'unanimite par la CCBTA
Les élus du SYMADREM ont refusé à l’unanimité de retirer la demande d’autorisation environnementale déposée en avril 2022 ; demande qui a été établie en conformité avec les objectifs du plan Rhône 2021-2027 signé en septembre 2023 par l’Etat et les régions.
Les élus du SYMADREM demandent aux deux préfets (Gard et Bouches-du-Rhône) de respecter les engagements de l’Etat et de mettre à l’enquête publique, dans les meilleurs délais, le dossier d’autorisation environnementale déposé en avril 2022 pour permettre un démarrage des travaux dès 2025.

Plus d'infos : https://www.symadrem.fr/actualites/2024/10/02/20-ans-apres-les-inondations-letat-remet-en-cause-le-plan-rhone-les-elus-locaux-vent-debout/
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