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Le pensionnat des Frères Maristes de Pont-Sainte-Maxence en liesse avant leur exil
(21 juin 1903)

En 1903, le processus de laïcisation de l’enseignement entamé 20 ans auparavant arrive à son terme avec la décision du gouvernement Combes de refuser aux associations religieuses l’application des décrets les autorisant à exercer leurs actions en France. Les Frères Maristes, fondateurs de l’Institut Saint-Joseph de Pont-Sainte-Maxence, sont donc poussés à l’exil comme des centaines d’autres congrégations.

Dimanche 21 juin, 200 anciens élèves du pensionnat sont venus témoigner leur attachement et leur gratitude à leurs professeurs lors d’une grande fête de l’amitié.

Après la messe célébrée dans la chapelle du pensionnat, on discuta lors d’une réunion générale de l’avenir de l’association. Les 400 convives prirent ensuite part à un grand banquet dans le vaste réfectoire, décoré pour l’occasion de guirlandes et de drapeaux tricolores, présidé par le frère directeur. Etaient entre autre présents le marquis de Luppé, maire de Beaurepaire, M. de Maindreville, ancien officier de cavalerie et Lefèvre du Montcel, l’un des premiers directeurs et fondateurs du pensionnat.

Cette réunion en forme d’adieux, rythmée par la musique et les discours, fut ponctuée par de nombreuses acclamations en forme d’espoir pour ces professeurs qui s’étaient destinés depuis 1851 à l’enseignement des enfants des campagnes.

Source :
Le Progrès de l’Oise du 24 juin 1903
Archives de l’agglomération de la région de Compiègne
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