[ Lundi Patrimoine ] Le Pont Neuf
Le Saviez vous Un pont d'abord destiné aux tramways !
Un second pont sur le Tarn
Depuis son achèvement au 14e siècle, le pont Vieux est longtemps demeuré le seul moyen de franchissement du Tarn à Montauban. La circulation étant saturée, un nouveau pont devient indispensable au début du 20e siècle.
Un pont d'abord destiné aux tramways
Le projet d’un second pont voit le jour lorsque le conseil général de Tarn-et-Garonne décide en 1907 de développer un réseau départemental de tramways. L’établissement de la gare centrale des tramways à Villebourbon, à proximité de la gare ferroviaire, impose alors la construction d’un pont sur le Tarn pour franchir la rivière à destination de Monclar. Un accord est trouvé la même année avec la Ville de Montauban afin que celle-ci participe au financement du pont. En contrepartie, l’ouvrage sera élargi afin d’être ouvert à la circulation publique. Le nouveau pont sera construit dans le prolongement de la rue des Ecoles où doit être implantée la gare des tramways. Cet emplacement n’est cependant pas évident : si la rive côté Sapiac est relativement dégagée, il n’en est rien à Villebourbon et ce choix impose la destruction de maisons du quai pour permettre l’arrivée du futur pont.
Deux pont finalement mis en chantier
Le projet initial ne comportait qu’un seul pont constitué de trois grandes arches, dont la troisième devait franchir l’ile de Sapiac et le petit canal du Lissac (disparus lors de l’aménagement de la voie sur berge). La hauteur de cette ile portant atteinte à l’esthétique d’ensemble du pont, le jury demanda à Simon Boussiron de modifier son projet. Ainsi fut arrêté le principe d’un pont à deux arches sur le Tarn et d’un pont en bowstring sur le canal du Lissac. Débutée en 1911, la construction du pont sur le Tarn s’est avérée spectaculaire, de gigantesques cintres de bois devant être mis en œuvre afin de pouvoir couler le béton armé dont la structure de l’ouvrage principal est constituée. Le chantier avança rapidement puisque l’ensemble fut ouvert à la circulation le 29 juin 1913. Retardée par diverses difficultés puis par la guerre, la ligne de tramway n’ouvrira qu’en 1926, mais la gare départementale située derrière l’église Saint-Orens est quant à elle entrée en service dès 1913 pour la ligne Montauban-Molières. Les tramways ont circulé jusqu’en 1933, remplacés ensuite par des autobus.
Un pont élégant
Simon Boussiron a su résoudre avec élégance les contraintes posées par les crues dévastatrices du Tarn. L’ouvrage principal se compose de deux grandes arches de 53 et 56 m d’ouverture dont les tympans ont été évidés autant que possible afin de réduire au maximum la résistance du pont aux poussées de l’eau. Ceci a été rendu possible par l’adoption du béton armé et par l’articulation des voûtes en trois points, qui ont permis aussi d’en réduire l’épaisseur (0,75 m de moyenne). L’ouvrage a fait l’objet d’une mise en œuvre soignée, rehaussé de motifs géométriques. Le pont sur le canal du Lissac présente un parti bien différent, moins audacieux. Il se compose d’un bow-string de 32 m d’ouverture au-dessus de deux murs de soutènement en remblai. Le pont Neuf a été inscrit au titre des monuments historiques le 29 avril 2005.
iPour approfondir :
Le CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine) vous propose des brochures détaillées :
https://www.montauban-tourisme.com/sejourner/pratique/brochures/
https://www.montauban-tourisme.com/app/uploads/grand-montauban/2024/08/focus-pont-Vieux-diffusion.pdf
Le Saviez vous Un pont d'abord destiné aux tramways !
Un second pont sur le Tarn
Depuis son achèvement au 14e siècle, le pont Vieux est longtemps demeuré le seul moyen de franchissement du Tarn à Montauban. La circulation étant saturée, un nouveau pont devient indispensable au début du 20e siècle.
Un pont d'abord destiné aux tramways
Le projet d’un second pont voit le jour lorsque le conseil général de Tarn-et-Garonne décide en 1907 de développer un réseau départemental de tramways. L’établissement de la gare centrale des tramways à Villebourbon, à proximité de la gare ferroviaire, impose alors la construction d’un pont sur le Tarn pour franchir la rivière à destination de Monclar. Un accord est trouvé la même année avec la Ville de Montauban afin que celle-ci participe au financement du pont. En contrepartie, l’ouvrage sera élargi afin d’être ouvert à la circulation publique. Le nouveau pont sera construit dans le prolongement de la rue des Ecoles où doit être implantée la gare des tramways. Cet emplacement n’est cependant pas évident : si la rive côté Sapiac est relativement dégagée, il n’en est rien à Villebourbon et ce choix impose la destruction de maisons du quai pour permettre l’arrivée du futur pont.
Deux pont finalement mis en chantier
Le projet initial ne comportait qu’un seul pont constitué de trois grandes arches, dont la troisième devait franchir l’ile de Sapiac et le petit canal du Lissac (disparus lors de l’aménagement de la voie sur berge). La hauteur de cette ile portant atteinte à l’esthétique d’ensemble du pont, le jury demanda à Simon Boussiron de modifier son projet. Ainsi fut arrêté le principe d’un pont à deux arches sur le Tarn et d’un pont en bowstring sur le canal du Lissac. Débutée en 1911, la construction du pont sur le Tarn s’est avérée spectaculaire, de gigantesques cintres de bois devant être mis en œuvre afin de pouvoir couler le béton armé dont la structure de l’ouvrage principal est constituée. Le chantier avança rapidement puisque l’ensemble fut ouvert à la circulation le 29 juin 1913. Retardée par diverses difficultés puis par la guerre, la ligne de tramway n’ouvrira qu’en 1926, mais la gare départementale située derrière l’église Saint-Orens est quant à elle entrée en service dès 1913 pour la ligne Montauban-Molières. Les tramways ont circulé jusqu’en 1933, remplacés ensuite par des autobus.
Un pont élégant
Simon Boussiron a su résoudre avec élégance les contraintes posées par les crues dévastatrices du Tarn. L’ouvrage principal se compose de deux grandes arches de 53 et 56 m d’ouverture dont les tympans ont été évidés autant que possible afin de réduire au maximum la résistance du pont aux poussées de l’eau. Ceci a été rendu possible par l’adoption du béton armé et par l’articulation des voûtes en trois points, qui ont permis aussi d’en réduire l’épaisseur (0,75 m de moyenne). L’ouvrage a fait l’objet d’une mise en œuvre soignée, rehaussé de motifs géométriques. Le pont sur le canal du Lissac présente un parti bien différent, moins audacieux. Il se compose d’un bow-string de 32 m d’ouverture au-dessus de deux murs de soutènement en remblai. Le pont Neuf a été inscrit au titre des monuments historiques le 29 avril 2005.
iPour approfondir :
Le CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine) vous propose des brochures détaillées :
https://www.montauban-tourisme.com/sejourner/pratique/brochures/
https://www.montauban-tourisme.com/app/uploads/grand-montauban/2024/08/focus-pont-Vieux-diffusion.pdf