Conseil EPSCO Santé informel : deux des priorités de la présidence hongroise au cœur des discussions des ministres européens de la Santé

Conseil EPSCO Santé informel : deux des priorités de la présidence hongroise au cœur des discussions des ministres européens de la Santé (1/1)

Ce jeudi 25 juillet, les ministres de la Santé européens étaient réunis à Budapest pour une réunion informelle du conseil EPSCO sous Présidence hongroise. L'occasion pour les Etats membres d'aborder avec la Commission européenne les sujets de la lutte contre les maladies cardiovasculaires ainsi que des dons d'organes et des transplantations.


Pour ce premier rendez-vous du champ santé de la présidence hongroise, les représentants des États membres ont participé activement aux deux débats de santé publique. En amont de ces échanges, courant juillet 2024, les délégations avaient participé aux conférences de la Présidence sur les deux thèmes : maladies cardiovasculaires et don d'organes et transplantations.



Conseil EPSCO santé informel - HU24EU

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Lors du déjeuner, les ministres de la Santé ont évoqué la mise en œuvre du règlement sur l'espace européen des données de santé, sur des enjeux allant des infrastructures aux financements. Cet échange intervient dans le prolongement de son adoption récente (en avril 2024, sous la présidence belge). Le Délégué-adjoint aux Affaires européennes et internationales des ministères Sociaux représentait la France à ce Conseil.


La santé cardiovasculaire


Le premier débat de la journée portait sur la santé cardiovasculaire. Et pour cause, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans la majorité des Etats de l'Union européenne. La politique en France de santé publique et de prévention a permis de les faire reculer au second rang des causes de mortalité (après le cancer). Mais elles sont responsables d'environ 1,7 million de décès chaque année dans l'Union.


Dans ce contexte, il est essentiel de relever les défis ensemble avec plusieurs axes d'action proposés pour renforcer davantage l'Union européenne de la santé publique et la coordination entre les Etats membres, avec la Commission et les agences européennes : de la prévention, au traitement à la réadaptation, dans une approche intégrée des patients.


Les Etats membres ont ainsi été invités à prendre la parole pour partager leurs expériences et leurs bonnes pratiques pour réduire l'impact des maladies cardiovasculaires sur les systèmes de santé, mais aussi leurs vues sur le rôle possible de l'Union européenne en matière de gestion et de soutien dans la réduction des risques des maladies cardiovasculaires.


Les dons d'organes et les transplantations


Le second débat de la journée portait sur les dons d'organes et les transplantations. Chaque année des milliers de patients sont dans l'attente d'une greffe vitale au sein de l'Union européenne. En France le nombre de décès des patients inscrits sur la liste nationale a toutefois significativement baissé en 2023. Cependant, il demeure en France des freins aux dons d'organes (de confiance, logistiques, contextuels) malgré le régime du consentement présumé (depuis 1976).


Le besoin est urgent pour les Etats membres de réfléchir ensemble à une approche stratégique et cohérente actualisée pour renforcer l'accès équitable à la transplantation, augmenter les dons et la disponibilité des organes et de facto sauver davantage de vies, ainsi que pour améliorer leurs capacités en matière de savoir-faire, d'innovation, de sécurité et l'efficacité des procédures, notamment via l'utilisation de l'intelligence artificielle pour un matching organes-receveurs par exemple. Ceci passe aussi par une meilleure communication pour encourager le consentement aux dons.


L'Union européenne avait déjà initié un plan d'action sur le don et la transplantation d'organes (2009-2015). Celui-ci avait conduit à une augmentation de 21% des dons d'organes. La nécessité d'une approche européenne collective s'avère ainsi efficace. Pour aller plus loin, la nouvelle stratégie pourrait se concentrer sur la confiance et l'amélioration des perceptions du public, même si les régimes de consentement au don d'organe différent entre Etats membres.

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