Le Vendée Globe, surnommé « l’Everest des mers », continue de captiver l’attention avec ses rebondissements quotidiens. À la date du 19 novembre 2024 à 19h00, les skippers se battent dans des conditions exigeantes pour maintenir leur position. Voici un état des lieux complet de la situation en mer, marqué par des écarts serrés et des stratégies audacieuses.
Un classement dominé par l’expérience et la résilience
Actuellement, Sam Goodchild, à bord de VULNERABLE, occupe solidement la première place. Son parcours impressionne par sa vitesse constante, dépassant souvent les 23 nœuds dans des conditions difficiles. Il est talonné par Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), dont l’approche stratégique lui permet de réduire progressivement l’écart, bien qu’il reste à plus de 43 milles nautiques (DTL).
Derrière eux, la bataille pour la troisième place est acharnée entre Thomas Ruyant (VULNERABLE) et Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), séparés par un peu moins de 10 milles nautiques. Les deux skippers naviguent dans des vents similaires, affichant des vitesses très proches aux alentours de 25 nœuds.
« Le Vendée Globe ne se gagne pas seulement sur la vitesse, mais sur la gestion des imprévus, » a déclaré Sam Goodchild avant le départ.
Les principaux défis des skippers à ce stade de la course
À cette étape, les skippers traversent une zone où les vents instables compliquent la navigation. Les enjeux sont multiples :
- Optimiser les trajectoires : Les écarts, bien que minimes, peuvent rapidement s’élargir en raison d’une mauvaise décision stratégique.
- Gérer les systèmes météo : Les zones de calmes équatoriaux menacent de ralentir certains concurrents.
- Fatigue accumulée : Après plusieurs semaines de course, les marins doivent jongler entre performance et récupération.
Exemple marquant : Lors d’une précédente édition, Thomas Ruyant avait perdu sa place en tête en traversant une zone de calme trop à l’est. Cette année, il ajuste sa stratégie en tirant des enseignements passés.
Tableau du classement 19 novembre 2024
| Rang | Nat. / Voile | Skipper / Bateau | Distance du leader | |||||||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 | GBR FRA 100 | Sam Goodchild VULNERABLE | 0.0 nm | |||||||||||||||||||||
| 2 | FRA FRA 29 | Jean Le Cam Tout commence en Finistère – Armor-lux | 28.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 3 | FRA FRA 112 | Sébastien Simon Groupe Dubreuil | 50.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 4 | FRA FRA 59 | Thomas Ruyant VULNERABLE | 61.9 nm | |||||||||||||||||||||
| 5 | FRA FRA 79 | Charlie Dalin MACIF Santé Prévoyance | 78.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 6 | FRA FRA85 | Nicolas Lunven HOLCIM – PRB | 87.6 nm | |||||||||||||||||||||
| 7 | GBR FRA 109 | Samantha Davies Initiatives-Cœur | 96.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 8 | FRA FRA 24 | Yoann Richomme PAPREC ARKÉA | 100.4 nm | |||||||||||||||||||||
| 9 | FRA FRA 17 | Yannick Bestaven Maître CoQ V | 100.7 nm | |||||||||||||||||||||
| 10 | FRA FRA 15 | Clarisse Crémer L’Occitane en Provence | 111.7 nm | |||||||||||||||||||||
| 11 | FRA FRA 3 | Jérémie Beyou Charal | 112.8 nm | |||||||||||||||||||||
| 12 | SUI FRA 08 | Justine Mettraux TeamWork – Team Snef | 122.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 13 | FRA FRA 2030 | Paul Meilhat Biotherm | 145.9 nm | |||||||||||||||||||||
| 14 | NZL NZL 64 | Conrad Colman MS Amlin | 199.5 nm | |||||||||||||||||||||
| 15 | FRA FRA 13 | Damien Seguin Groupe APICIL | 203.8 nm | |||||||||||||||||||||
| 16 | GBR GBR 777 | Pip Hare Medallia | 205.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 17 | FRA FRA 09 | Benjamin Dutreux GUYOT environnement – Water Family | 207.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 18 | FRA FRA 83 | Sébastien Marsset FOUSSIER | 221.0 nm | |||||||||||||||||||||
| 19 | FRA FRA 10 | Romain Attanasio Fortinet – Best Western | 233.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 20 | GER MON 1297 | Boris Herrmann Malizia – Seaexplorer | 235.7 nm | |||||||||||||||||||||
| 21 | FRA FRA 5 | Éric Bellion STAND AS ONE – Altavia | 235.9 nm | |||||||||||||||||||||
| 22 | FRA FRA 30 | Benjamin Ferré Monnoyeur – DUO for a JOB | 242.3 nm | |||||||||||||||||||||
| 23 | FRA FRA 14 | Arnaud Boissières La Mie Câline | 243.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 24 | FRA FRA 27 | Isabelle Joschke MACSF | 249.6 nm | |||||||||||||||||||||
| 25 | FRA FRA 172 | Louis Duc Fives Group – Lantana Environnement | 257.5 nm | |||||||||||||||||||||
| 26 | FRA FRA 18 | Louis Burton Bureau Vallée | 260.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 27 | FRA FRA 1000 | Tanguy Le Turquais Lazare | 265.7 nm | |||||||||||||||||||||
| 28 | FRA FRA 1461 | Antoine Cornic HUMAN Immobilier | 266.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 29 | ITA ITA 34 | Giancarlo Pedote Prysmian | 275.6 nm | |||||||||||||||||||||
| 30 | FRA FRA 01 | Violette Dorange DeVenir | 283.9 nm | |||||||||||||||||||||
| 31 | FRA FRA 22 | Guirec Soudée Freelance.com | 300.6 nm | |||||||||||||||||||||
| 32 | FRA FRA 56 | Fabrice Amedeo Nexans – Wewise | 302.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 33 | JPN JPN 11 | Kojiro Shiraishi DMG MORI Global One | 325.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 34 | SUI SUI 7 | Alan Roura Hublot | 336.3 nm | |||||||||||||||||||||
| 35 | FRA FRA 71 | Manuel Cousin Coup de Pouce | 366.2 nm | |||||||||||||||||||||
| 36 | SUI SUI 49 | Oliver Heer Tut gut. | 438.6 nm | |||||||||||||||||||||
| 37 | BEL BEL 207 | Denis Van Weynbergh D’Ieteren Group | 481.5 nm | |||||||||||||||||||||
| 38 | CHN CHN 5 | Jingkun Xu Singchain Team Haikou | 511.1 nm | |||||||||||||||||||||
| 39 | HUN HUN 23 | Szabolcs Weöres New Europe | 876.7 nm | |||||||||||||||||||||
| RET | FRA FRA 53 | Maxime Sorel V and B – Monbana – Mayenne |
Les impacts de ces défis sur le classement
Ces aléas se traduisent par des écarts serrés en termes de distance parcourue. Par exemple :
- Sam Goodchild conserve un avantage de 21898,6 milles nautiques à parcourir, mais la marge avec ses poursuivants reste fragile.
- En l’espace de 24 heures, Sébastien Simon a réduit son retard grâce à une vitesse de pointe atteignant les 26 nœuds sur certains segments.
Cette tension met en lumière l’importance des décisions à court terme, mais aussi de la vision stratégique pour franchir les zones climatiques critiques.
Solutions envisagées pour maintenir la performance
Pour surmonter les obstacles, les skippers déploient des stratégies bien rodées, telles que :
- Suivi précis des routages météo : Les équipes à terre fournissent des informations clés pour ajuster les caps.
- Maintenance préventive à bord : Chaque skipper consacre plusieurs heures à inspecter leurs voiles et gréements pour éviter des pannes imprévues.
- Gestion stricte des ressources : Alimentation et sommeil sont surveillés de près pour maintenir la concentration.
« Chaque décision, même minime, peut faire la différence entre gagner ou perdre une place, » explique Charlie Dalin, quatrième au classement.
Avec l’approche des alizés, les vitesses élevées devraient se maintenir, mais la gestion des calmes équatoriaux sera déterminante. Les skippers en tête chercheront à consolider leurs positions tandis que les poursuivants tenteront des trajectoires plus audacieuses pour combler leur retard.
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