Budget 2025 : trop d'austérité pour la gauche, pas assez "en rupture" pour le RN : Actualités

Budget 2025 : trop d'austérité pour la gauche, pas assez

Les mesures annoncées dans le cadre du budget 2025 ont suscité de vives réactions dans la classe politique française. Le Nouveau front populaire s'élève notamment contre l'austérité annoncée et la suppression de postes dans l'Éducation, tandis que le RN déplore "un effort très mal réparti".
Dans un paysage politique fragmenté comme jamais, c'était à prévoir : le budget 2025 présenté par le gouvernement et qui vise à réaliser des économies de 60 milliards d'euros, se heurte à une levée de boucliers, comme le souligne BFM. Parmi les mesures qui suscitent le plus d'indignation de la part des opposants à Michel Barnier, la suppression d'environ 4 000 postes dans l'Éducation nationale, principalement en maternelle et en élémentaire. C'est le secteur qui paiera le plus lourd tribut à l'austérité annoncée. Du côté de la France insoumise, les réactions ont été vives, notamment celle de Jean-Luc Mélenchon, le leader du mouvement, qui a posté sur son compte X : "4000 postes en moins dans l'Éducation. Après avoir propagé la misère, voici l'organisation de l'ignorance. Ce budget est une calamité". Pour le syndicat SNUipp-FSU, la cosecrétaire générale et porte-parole, Guislaine David, dénonce un "sabordage de l’école publique" et s'adressant à la ministre concernée : "Mais où est la priorité donnée à l'école, Anne Genetet?".
Le gouvernement, pour justifier ces suppressions de postes, brandit l'argument de la baisse du nombre d'élèves, "qui devrait s'accélérer avec 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025".

Un budget "de super austérité" pour Éric Coquerel

Toujours du côté des Insoumis, le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, Eric Coquerel, a aussi réagi : pour lui, il s'agit d'un "budget de super austérité", "sombre pour les Français, particulièrement les classes moyennes et les classes défavorisées". S'il approuve la hausse provisoire des impôts sur les très hauts revenus, il déplore cependant "une hausse minimum de 3 milliards sur l’énergie qui va toucher et impacter tous les Français". Jugeant "insupportables" les baisses prévues sur l’écologie, l’Éducation nationale et la santé, Coquerel promet de "transformer entièrement" le texte en commission.
Chez les socialistes, Sud-Ouest a notamment relevé la réaction de Philippe Brun, vice-président de la même commission, qui dénonce l'austérité annoncée, "avec des coupes claires dans les budgets les plus importants de nos services publics". Il redoute que le pays tombe "dans la spirale de l’austérité qui va casser la croissance, détruire des emplois, détruire notre économie". Il a aussi jugé "injustifiable et inacceptable" la hausse du tarif de l’électricité. Pour lui, c'est un budget "où on prend aux pauvres pour donner aux riches".
Le député (Liot) de Guadeloupe Olivier Serva juge quant à lui, "inenvisageable" une baisse du budget pour les territoires d’outre-mer, baisse prévue à 10 % : "c'est scandaleux dans une situation où la Martinique est à feu et à sang" a-t-il condamné.
Les mesures annoncées n'ont pas trouvé plus de soutien du côté du Rassemblement national, qui aurait préféré davantage de rupture. Le député Jean-Philippe Tanguy estime en effet ne "pas voir de rupture avec la mauvaise gestion des 50 dernières années". En outre, "l’effort est très mal réparti", puisqu’on identifie "au moins 7 milliards d’euros sur les classes moyennes et populaires et seulement 2 milliards d’euros sur les plus privilégiés. Et ça, pour nous, c’est inacceptable".
Il n'y a guère que le MoDem, au final, pour trouver des qualités à ce texte. Partenaire du gouvernement, le groupe se dit prêt à s’engager dans le débat budgétaire "avec un esprit constructif". Avec une condition : que ces "mesures conjoncturelles" soient "accompagnées" par "davantage de réformes structurelles".

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