Mercredi 13 novembre, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a appelé les agriculteurs à manifester de nouveau sur les routes dès le lundi suivant. En cause : l'inquiétude des filières agricoles quant à un nouvel accord européen avec le Mercosur.
Lundi 18 novembre, les agriculteurs seront de nouveau sur les routes. C'est du moins le souhait du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. Au micro de France Inter mercredi 13 novembre, le chef du principal syndicat agricole a appelé les agriculteurs à se mobiliser "dès lundi prochain". Comme le rapporte l'AFP, la colère exprimée en janvier s'était de nouveau faite entendre dans le Tarn fin octobre. Des agriculteurs avaient posé torse nu, derrière une banderole "L’État est à bout de souffle et nous à bout de nerfs". Un des manifestants, Cyril Bousquet, éleveur dans la vallée du Tarn et président de la section bovins-lait de la FDSEA Tarn, avait alors expliqué son geste à l'AFP : "On a voulu faire un peu de buzz pour dire qu’avec les problématiques qu’on a, on n’arrivera plus à vivre et on va finir à poil sur la paille".
Au cœur des inquiétudes : le G20, qui va se tenir au Brésil les 18 et 19 novembre, et la crainte d'un nouvel accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur. "Cet accord commercial qui lie une partie des États d'Amérique du Sud à l'Europe risque d'avoir pour l'agriculture des conséquences dramatiques", explique Arnaud Rousseau à France Inter. "On parle de bœufs aux hormones, on parle de poulets accélérateurs de croissance", poursuit-il, se disant "attaché à l'idée européenne" et à ses politiques agricoles.
Interpeller les pouvoirs publics
Pour autant, la mobilisation devrait se traduire différemment qu'en janvier dernier, où des autoroutes avaient été bloquées par les agriculteurs en colère. "Ce qu'on veut, c'est interpeller les pouvoirs publics. Aujourd'hui, on ne cible pas les autoroutes", assure Arnaud Rousseau, qui précise par ailleurs que des précisions sur les manifestations seront données dans l'après-midi lors d'une conférence de presse. "On n'est pas là pour ennuyer les Français", conclut-il.