Retour sur le Rendez-vous de territoire (GAT) Est-Hérault
Plus de quarante agriculteurs du territoire étaient présents pour échanger sur l'actualité agricole, leurs problématiques et leurs questions, dans un contexte général tendu et complexe pour le monde agricole, marqué par une faible production viticole pour 2024, des conditions sanitaires compliquées par la météo pour toutes les productions, et un marché économique difficile.Ce GAT a permis de débattre de sujets importants :
Actualité du territoire :
- Pression des ravageurs et maladies sur toutes les filières, bilan de la campagne 2024 pour l'Est de l'Hérault
- Viticulture : Recharge hivernale des sols hétérogènes mais globalement satisfaisante sur l'Est de l'Hérault. Démarrage précoce de la croissance, mais ralentit au printemps dû aux conditions climatiques. Forte pression de mildiou et d'oïdium, ainsi que des pertes liées à la coulure et au millerandage. La contrainte hydrique est conservée faible jusqu'à mi-juillet, devenant variable ensuite (par Stéphanie Gendaud).
- Fruits, Légumes, Céréales : Un hiver doux suivi d'un printemps frais, entraînant des floraisons irrégulières et, pour certaines espèces, une réduction de la production. Forte pression des maladies fongiques et des ravageurs, dans un contexte de réduction des moyens de lutte à disposition des producteurs (par Cyril Sévely).
- Viticulture : Recharge hivernale des sols hétérogènes mais globalement satisfaisante sur l'Est de l'Hérault. Démarrage précoce de la croissance, mais ralentit au printemps dû aux conditions climatiques. Forte pression de mildiou et d'oïdium, ainsi que des pertes liées à la coulure et au millerandage. La contrainte hydrique est conservée faible jusqu'à mi-juillet, devenant variable ensuite (par Stéphanie Gendaud).
- La salle a échangé sur les différentiels d'accès aux produits de traitement entre pays européens et les coûts de main-d'œuvre entre pays européens.
Actualité générale :
- Situation viticole et mesures d'arrachage : le président Jérôme Despey et Guilhem Vigroux ont présenté la situation viticole, l'état du marché, ainsi que le dispositif d'arrachage qui ouvrira le 15 octobre prochain.
- La situation viticole est marquée par la surproduction, la hausse des coûts de production, les impacts climatiques récurrents, la concurrence accumulée et la baisse de la consommation de vin.
La mesure d'arrachage définitive, votée le 3 octobre, vise à ajuster l'offre et à maintenir la compétitivité des filières viticoles.Le cadre du dispositif a été détaillé, retrouvez-le ici : Arrachage Définitif Viticulture
Le dispositif ouvre le 15 octobre et les dossiers doivent être déposés avant le 13 novembre, attention, les délais sont courts !
- La situation viticole est marquée par la surproduction, la hausse des coûts de production, les impacts climatiques récurrents, la concurrence accumulée et la baisse de la consommation de vin.
Le rendez-vous de territoire s'est conclu par un moment de convivialité entre agriculteurs, conseillers et élus, favorisant les échanges et le partage, témoignant de la solidarité indéfectible et de l'unité des acteurs du monde agricole pour faire face à la crise actuelle du secteur.
Pour conclure, le GAT a ouvert des perspectives de compléments de revenus en abordant la thématique de la diversification : diversification des activités (accueil à la ferme, transformation des produits, nouveaux modes de commercialisation...), ou diversification vers de nouveaux ateliers d'élevage ou de production.
La demande est croissante, tant de la part des agriculteurs que des collectivités, dans le cadre de leurs PAT (Programmes Alimentaires Territorials).
L'accent a été mis sur l'accompagnement réalisé par la Chambre d'Agriculture en matière de diversification des fruits et légumes ou des plantes aromatiques et médicinales, notamment à travers une vaste gamme de formations sur des cultures émergentes dans notre département, comme la grenade, la pistache, les agrumes, le chanvre CBD.
Ces formations permettent aux exploitants de découvrir les aspects techniques et économiques de ces productions, et de confirmer ou réorienter des projets. Il a été souligné la nécessité de rester vigilant quant aux débouchés des productions pour des filières encore émergentes.
Le travail de construction de filières, souvent mené en partenariat avec les collectivités, a également été rappelé : création d'une marque collective pour la grenade et projet d'une unité de transformation héraultaise, projet FIBANI avec la Métropole sur les pois chiches, lentilles et petite épeautre, etc.