Trois questions à Jade Damas

Trois questions à Jade Damas (1/1)

Née en 1991 à Bordeaux, Jade Damas vit aujourd’hui dans le Sud des Landes. Après des études d’assistante de direction, elle se redirige vers le métier de fleuriste, plus près de son attrait pour les relations humaines et la nature. L’heure dorée est son premier roman.


– Jade, dans quelle catégorie classerais-tu l’heure dorée ?


L’heure dorée est un roman à la croisée des genres. Pour ma part, je le décrirais comme un roman noir. Il y est question de psychologie des personnages, dans une ambiance sombre et parfois oppressante. En revanche, bien que l’enquête soit le fil rouge du roman, elle n’est pas l’élément le plus important. Dans L’heure dorée, vous trouverez diverses influences, piochées aussi bien chez le polar, que dans la littérature générale, mais avec également quelques touches de nature-writing.


– Pourquoi avoir opté pour un roman choral ?


Lorsque je lis un livre, j’ai besoin de m’identifier à un personnage. Ici, je souhaitais que le lecteur puisse être au plus proche de chacun d’eux. Je voulais également explorer le thème du deuil, avec les différentes phases qui le jalonnent et la manière dont chaque personne le vit différemment. Écrire un roman choral me permettait de faire tout cela à la fois et de partager davantage d’émotions avec le lecteur.


– Que souhaitais tu mettre en lumière ?


« Les gens ne sont en réalité pas ceux qu’on pense […] On ne connaît jamais personne. On ne se connaît pas soi-même. Mon but à travers ce roman, était de dénoncer les relations humaines toxiques à travers plusieurs problématiques. L’alcoolisme, qui peut transformer totalement une personne, ainsi que la maladie mentale, qui peut rendre une vie bancale et extrêmement difficile. Il était important pour moi de montrer les tabous que cela soulève. Pourquoi la maladie, quelle qu’elle soit, devrait-elle être cachée ? À travers ces sujets sensibles, je voulais également montrer que même si l’herbe semble toujours plus verte ailleurs, on ne sait jamais ce qu’il se passe réellement chez nos voisins. Je souhaitais également montrer que tout ne tient qu’à un fil, et que parfois, il suffit de pas grand-chose pour que notre vie bascule.


Et une question bonus pour conclure :


– Pourquoi ce roman te tient-il tellement à cœur ?


J’ai commencé l’écriture de ce roman il y a 7 ans. Il m’a fallu 3 ans pour le finir. En 2020, je décide de tenter ma chance et le soumets aux maisons d’édition le 13 avril, soit la veille du confinement, sans penser que tout irait si vite. En 2023, je décide de retenter ma chance, déterminée à partager mon histoire. Les éditions Blacklephant retiennent L’heure dorée, et le roman sort le 21 février 2024. Avec ce roman, je réalise mon rêve d’enfant de publier un livre. L’heure dorée me tient particulièrement à cœur, car il se passe dans mon pays de prédilection. J’ai voyagé trois fois en Irlande, découvert des paysages grandioses et rencontré des gens formidables, qui m’ont profondément marqué.

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