La disparition du Lézard vivipare dans les Landes

La disparition du Lézard vivipare dans les Landes (1/1)

Protégé sur le territoire national, de son nom scientifique Zootoca vivipara, le Lézard vivipare mesure entre 12 et 18 cm, vit environ 5 ans. Par ailleurs, le Lézard vivipare présente la particularité d’avoir des populations vivipares (les femelles mettent au monde des jeunes entièrement formés) et d’autres, ovipares (les femelles pondent des œufs) localisées au sud-ouest de l’aire de répartition (Landes, Pyrénées, Pays basque).

Il affectionne les endroits humides (bords de lagunes, tourbières et prairies humides) mais vit également en lisière des forêts et des fossés d’écoulement. Il sort d’hibernation au printemps et reste actif jusqu’à l’automne. On le différencie du commun lézard des murailles par sa préférence pour les milieux frais et humides.


Une sentinelle du climat

Les lagunes et les landes humides sont des refuges pour le Lézard vivipare face au réchauffement climatique, car il a besoin des microhabitats les plus pourvus en eaux lorsque le milieu et l’air ambiant sont trop secs.

Dans ces capsules climatiques, il est une véritable sentinelle du climat. Son effondrement local auquel nous avons assisté en 2022 est directement lié aux activités humaines et doit nous alerter sur la sauvegarde de tout un écosystème. Protéger son habitat, c’est aussi conserver bien d’autres espèces inféodées à ces milieux frais et humides telles que la Rainette ibérique, les leucorrhines – des libellules, ou encore les droseras, le faux cresson de Thore et la Gentiane pneumonanthe pour la flore.


Les épisodes caniculaires et la sécheresse de 2022 ont causé la perte de 80 % des Lézards vivipares suivis dans le triangle landais. Un effondrement mesuré dans le cadre du programme Sentinelles du climat en Nouvelle-Aquitaine coordonné par l’association Cistude Nature. Pour atténuer les effets du changement climatique et enrayer l’extinction locale, les scientifiques appellent à prendre des mesures fortes pour restaurer les lagunes et les landes humides du secteur. Source : Les sentinelles du climat en Nouvelle-Aquitaine (programme scientifique fondé et porté par l’association Cistude Nature basée en Gironde) qui évalue les effets du changement climatique de la région.

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