Un pédocriminel participe aux épreuves olympiques

Un pédocriminel participe aux épreuves olympiques (1/1)

Le néerlandais Steven van de Velde aura été hué à chacune de ses sorties sur le terrain de beach-volley installé sous la Tour Eiffel. Autant que son coéquipier Matthew Immers Hué qui a défendu sa participation aux épreuves.


S’ils étaient nombreux dans le public à ignorer le passé judiciaire de Steven van de Velde, l’information a rapidement circulé dans les gradins et les cris indignés à chacun de ses services redoubleront d’intensité. Eliminé par le Brésil, le tandem finira à la 9ème place.L’affaire aura pris plus d’ampleur que leurs qualités de volleyeurs.


 


Ce que Steven van de Velde a appelé « la plus grosse erreur de ma vie »


En 2014, le néerlandais Steven Van De Velde a 19 ans quand il fait connaissance d’une petite fille de 12 ans sur Facebook. Après plusieurs mois d’échanges en ligne, il se rend en Angleterre pour la rencontrer et attendra que sa mère parte. Il lui donnera de l’alcool puis la violera à plusieurs reprises. Il sera condamné à quatre ans de prison, mais n’en purgera qu’une seule année au Royaume-Uni avant d’être transféré aux Pays-Bas où il a été libéré au bout d’un mois. Selon nos sources, la victime aurait sombré dans l’automutilation et l’abus de substances jusqu’à l’overdose.


 


Clara Bergman : un viol d’enfant moins important que la perspective d’une médaille ?


La participation de Steven van de Velde aux épreuves olympiques a été fortement contestée notamment par Anna Meares, cheffe de la délégation australienne pour laquelle « Un agresseur condamné ne serait pas sélectionné pour l’équipe olympique australienne ».


Pour David Challen, militant contre les violences faites aux femmes, la présence de l’athlète « signifie aux jeunes femmes et aux jeunes filles que le mal que les hommes leur infligent sera facilement oublié dans les chemins des hommes vers leurs rêves et leur gloire. »  L’association Mouv’Enfants s’est opposée elle aussi fermement à la participation de Steven Van De Velde à ces Jeux Olympiques de Paris 2024.Dans des propos rapportés par le Guardian, Clara Bergman, directrice de Rape Crisis England & Wales, partage son incompréhension :  » Comment en sommes-nous arrivés à un point où le viol d’un enfant est considéré comme moins important que la médaille que quelqu’un pourrait gagner aux Jeux Olympiques ? »


Il a purgé sa peine, argumentent ses défenseurs


Michel Everaert, secrétaire général de la Fédération néerlandaise de volley-ball explique dans un communiqué. « Il a été reconnu coupable à l’époque selon le droit anglais, et il a purgé sa peine ». Des experts, consultés par Comité olympique néerlandais, ont jugé qu’il n’y ne présentait pas de risque de récidive. Michel Everaert estime que le joueur se révèle être un professionnel et un être humain exemplaire, et il n’y a aucune raison de douter de lui depuis son retour ».


Mis en cause pour avoir accepté la participation d’un violeur, le Comité International Olympique (CIO) a déclaré que « Steven van de Velde a rempli tous les critères de qualification pour les Jeux Olympiques ». Toutefois, l’homme a été interdit de présence au village olympique et de tout entretien avec des journalistes pendant toute la durée des JO de Paris.


Pour le public des JO, cela aura été une adaptation au monde sportif de l’éternel débat sur la séparation entre l’œuvre et l’artiste : gloire au champion et honte à l’homme.

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