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Semaine d’information sur la santé mentale (SISM)
3ème atelier (gratuit) du programme : d’une montagne à une autre

La vie n’est pas un long fleuve tranquille et les montagnes émotionnelles sont normales. Les deux psychologues du lieu d’écoute* - installé au sein du CCAS - Marion Swider et Chloé Leboeuf, posent tout de suite les bases, lors de l’atelier organisé à la MDH Anne Frank, vendredi 11 octobre. Un atelier qui a réunit pas moins de 20 personnes et premier constat : que des femmes. Où sont les hommes Vont-ils bien ou n’osent-ils pas dire qu’ils vont mal Car le premier pas est là. Ce que souligne Chloé : « Bravo d’être venues. Vous n’êtes pas dans l’évitement et vous agissez en fonction de votre but personnel ». Pour certaines, l’objectif est juste d’obtenir des informations sur la santé mentale, pour d’autres c’est de savoir comment gravir la montagne afin d'aller mieux. Dans tous les cas, les questions fusent.

« Comment fait-on la différence entre une petite déprime et une grosse dépression » demande Christine. Marion y répond clairement : « Si votre mal-être a un gros impact sur votre vie, si celui-ci dure longtemps et qu’il est d’une forte intensité, alors là c’est une dépression et il est conseillé de se faire aider ». Puis elle ajoute : « Il est aussi important de se demander où on se situe sur la montagne, tout en bas, au milieu, en haut ». Car, en effet, la première étape pour aller mieux est de se poser des questions mais avec douceur, sans se rabaisser. Il est important d’être indulgent envers soi-même et de changer les perspectives de ses pensées.

Surtout qu’il est normal de dégringoler, parfois, de sa montagne pour remonter de plus belle par la suite ou bien de changer de montagne car celle-ci ne nous correspond plus : « Parfois on subit la chute et parfois on la décide pour aller ailleurs car on ne sent plus à sa place. Dans tous les cas, ce n’est pas évident. Mais c’est normal car il n’y a pas de bonheur idéal sans émotions difficiles. Il ne faut pas éviter la souffrance, au contraire, il faut l’accepter, la vivre, l’affronter et lui donner du sens » explique Chloé. Et il est possible d’affronter sa douleur grâce à ses ressources personnelles, à l’aide de ses proches ou bien en étant suivie par un psychologue/psychiatre ou les trois en même temps. Peu importe la manière, il est nécessaire de sortir du déni, de parler, de se confier puis de passer à l’action.

Marion et Chloé rappellent qu’on a le droit d’aller mal, de se perdre dans la montagne, de se tromper de chemin, de tomber. L’important est d’en prendre conscience puis d’agir : « Il faut jouer au loto de la vie, c’est à dire qu’il faut essayer plusieurs actions différentes afin d’aller mieux car si on ne joue pas, on ne gagne jamais, si on n’essaye rien ou toujours la même chose, on n’avance pas et on se décourage » conclut Marion. Et surtout, ne pas se penser seul-e : vous n’êtes pas seul-e à connaître des hauts et des bas et vous n’êtes pas seul-e face à ça. Non, l’herbe n’est pas forcement plus verte ailleurs et oui vous êtes capable, de déplacer des montagnes.

* Le lieu d’écoute ouvert aux échirollois-es : pour prendre rendez-vous, appelez le CCAS au 04 76 20 99 00 ou écrivez à psycholieudecoute@echirolles.fr. Les entretiens sont gratuits et confidentiels.

Le programme de la santé mentale : https://www.echirolles.fr/evenements/7998-semaines-dinformation-sur-la-sante-mentale
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