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[Commémoration]

La cérémonie d'hommage aux harkis s'est déroulée ce mardi 24 septembre sur la place du souvenir, en présence d'associations de harkis et de plusieurs personnalités militaires, politiques et civiles.

Instaurée en 2003, la journée nationale d’hommage aux harkis rappelle les sacrifices qu’ils ont consentis et les sévices qu’ils ont subis du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d’Algérie.

Découvrez le message de Sébastien Lecornu, Ministre des Armées et des Anciens combattants
"Les Harkis sont unis avec notre Nation par une histoire, une mémoire et un destin.
C’est d’abord une histoire qui a commencé par un engagement, au service d’un pays dont ils espéraient tant et qui s’est poursuivie par un abandon.
Quand la guerre prend fin pour les soldats venus de l’hexagone, leurs frères d’armes Harkis sont nombreux à être laissés sur place. Seuls au milieu de ceux qu’ils avaient combattus, ils sont soumis aux exactions, à la torture, leurs familles sont également visées et subissent avec eux les pires violences.
Quelques Harkis plus chanceux ou aidés par des officiers courageux réussissent à se réfugier en France. Cependant, pour eux non plus la suite ne fut pas simple, la plupart des combattants débarquent seuls, ou parfois accompagnés de leurs familles. Ils sont sous le choc d’une vie qui bascule. Ils sont accueillis avec méfiance et sans considération pour l’immense sacrifice auquel ils ont consenti.
Les conditions de leur accueil ne furent dignes ni de l’histoire et des valeurs de la France, ni de la bravoure de ces soldats qui avaient combattu pour nos couleurs. Beaucoup furent dirigés vers des camps ou dans des hameaux de forestage, dans des conditions d’accueil indignes.
Pourtant les Harkis et leurs familles ont tout supporté, dans le silence et avec dignité.
Eux qui ne pouvaient nourrir aucun espoir de retour, ils se sont intégrés dans société et une culture qu’ils ne connaissaient pas sans jamais rien oublier de leurs racines.
Leurs enfants ont grandi à Rivesaltes, Bias, Saint-Maurice-l’Ardoise, Bourg-Lastic, au Larzac et dans tous les autres camps. Ils ont grandi comme des reclus, subissant avec leurs parents le drame du déracinement et des privations de droits fondamentaux. Ils nourrissent aujourd’hui la fierté d’être descendants de Harkis, avec la part de tragique mais aussi la part de gloire qui revient à leurs aînés qui ont combattu pour la France.
Ils portent la mémoire de ces combattants, Harkis, Moghaznis, tirailleurs, spahis, membres des groupes d'autodéfense, des groupes mobiles de sécurité et des sections administratives spécialisées qui ont payé cher leur choix de servir la France.
Et parce que les Harkis ont partagé nos combats, ils partagent aussi le destin de la nation. Une nation qui n’oublie rien des drames du passé et qui a été capable de leur demander pardon et de leur reconnaître un droit à la réparation.
L’histoire, la mémoire, le destin. Voilà les liens puissants et essentiels qui unissent la République française à chacun de ses enfants.
Vive la République ! Vive la France ! "

#chamalieres #villedechamalieres
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