Message de la préfecture de la Haute-Marne :
Passage au niveau de risque élevé sur l’ensemble du territoire
Les migrations ont d'ores et déjà commencé et s'intensifient et la circulation du virus de l'IAHP H5 en Europe est plus précoce que l'année dernière. Suite à la détection de l’IHAP dans 2 foyers en basse-cour (Pas de Calais / Saône et Loire), ces derniers témoignant de l'arrivée en France d'oiseaux sauvages migrateurs infectés, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et de la forêt a pris la décision de placer l’ensemble du territoire national en niveau de risque élevé vis-à-vis de l’IAHP. L’arrêté a été publié ce vendredi 8 novembre 2024 au Journal officiel. Il sera effectif à compter du samedi 9 novembre 2024.
Le passage en niveau de risque « élevé » renforce l’arsenal de protection des élevages avicoles et généralise les mesures de prévention, notamment :
- Mise à l'abri de toutes les volailles sur tout le territoire métropolitain (claustration ou mise sous filet des basses-cours pour les élevages détenant moins de 50 volailles) ;
- Mise à l’abri et protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;
- Équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide ;
- Interdiction de rassemblements de volailles et d’oiseaux captifs sur tout le territoire métropolitain ;
- Interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu’à nouvel ordre ;
- Restrictions aux transports d’oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés ;
- Dépistage virologique IAHP lors de mouvements de lots de palmipèdes prêts à engraisser entre deux élevages, complétant ainsi la surveillance déjà mise en place dans le cadre du Plan officiel de vaccination IAHP.
- Stricte application des mesures de biosécurité (Par exemple restriction d’accès aux lieux de détention des animaux, désinfection des véhicules…).
L’ensemble des mesures applicables est décrit dans l'arrêté ministériel du 31 octobre 2024 (cliquer pour afficher l'arrêté).
Pour tous les acteurs de la filière, il s’agit de renforcer la vigilance et de veiller à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages et éviter sa diffusion entre élevages. Les mêmes recommandations s’adressent aux particuliers détenteurs d’oiseaux de basse-cour et d’ornement.
La Préfete appelle au strict respect des mesures de biosécurité et à la surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers détenteurs d’oiseaux et des chasseurs.
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Il est rappelé que toutes mortalités ou signes de maladie dans les élevages et les basses-cours sont à signaler sans tarder à un vétérinaire et/ou à la DDETSPP (03.52.09.56.17 / ddetspp-spae@hautemarne.gouv.fr).
Les mortalités d’oiseaux sauvages (notamment cygnes, oiseaux d’eau, rapaces) est à signaler à l’Office Français de la Biodiversité (03.52.18.02.10 ou 06.99.51.01.07 (permanence) ou à la Fédération Départementale des Chasseurs (03.25.03.60.60) dans le cadre du réseau Sagir, qui vise à détecter et suivre l’évolution des maladies de la faune sauvage. Les personnes non habilitées ne doivent pas
manipuler ou déplacer les cadavres d’animaux sauvages.