Anniversaire de la Libération: Hommage à Gaston Dewintre, un résistant parmi d’autres
Né à Eperlecques, inhumé à Watten, Gaston Dewintre, un résistant parmi d’autres.
Le 1er septembre 1944, 900 déportés, essentiellement des résistants, furent envoyés dans les camps de concentration allemands par ce qu’on a appelé «le dernier train de Loos». Parmi les prisonniers détenus à la prison de Loos figurait Gaston Dewintre, résistant audomarois qui parvint à s’évader et ne connut donc pas le funeste destin de nombre de ses camarades dont moins de 300 rentrèrent des camps.
Gaston Dewintre est né à Eperlecques le 9 novembre 1911 au sein d’une famille nombreuse bien connue dans le village.
Mécanicien à la Mécanique Vandesmet, il se marie à Watten en 1934 avec Marie Puis, native de cette commune. Mobilisé, il est blessé sur le front en juin 1940 à Rethel dans les Ardennes.
Fait prisonnier il est libéré le 1er octobre 1941. Il intègre la police le 22 octobre 1942 et est affecté comme gardien de la paix au commissariat de Saint-Omer. Quelques mois plus tard en février 1943 il s’engage dans le «réseau François Claude» en tant qu’agent de renseignement, mais très rapidement il lui est confié la responsabilité de cinq agents actifs dans le Pas-de-Calais. Il eut notamment à surveiller la construction du blockhaus d’Eperlecques et des rampes de V1, une tâche peut être facilitée par le fait qu’il pouvait recueillir des renseignements en allant rendre visite à son père qui habitait au bord de la forêt de son village natal.
Devant le commissaire de police de Saint-Omer il déclare le 14 septembre 1946: «J’appartenais dans la résistance au cours de l’occupation à l’I.S., renseignements généraux, agent C6Y du réseau François Claude homologué par le gouvernement provisoire de la République. J’ai été arrêté le 5 juillet 1944 par suite d’une dénonciation du nommé D. «mouton» pour le compte des allemands, lorsque j’étais en service à la maison d’arrêt de Saint-Omer. Du 5 juillet au 9 du même mois j’ai été incarcéré à la caserne de Bueil sous gérance des autorités allemandes. Du 9 juillet au 1er septembre 1944 à la prison de Loos. Je me suis évadé au cours d’un transfert de la prison de Loos à la gare de Tourcoing d’où je devais partir par train sur l’Allemagne». C’est au cours de ce transfert que menotté il réussit à s’évader, et à revenir à Saint-Omer.
Ses états de service attestent de ses qualités: «volontaire pour toutes les missions périlleuses a fait preuve en de nombreuses circonstances tragiques d’un esprit de dévouement et de sacrifice sans égal type de résistant courageux et désintéressé». A la fin de la guerre il est cité à l’ordre de sa division et reçoit la Croix de guerre en 1947, la médaille militaire et la médaille d’honneur de la police en 1957.
Gaston Dewintre poursuivit sa carrière de gardien de la Paix jusqu’à sa retraite au commissariat de Saint Omer où il était très connu et où il habitait rue Saint Bertin puis rue de Thérouanne.
Décédé le 31 mai 1974 à 62 ans, il a été inhumé au cimetière de Watten avec son épouse qui est décédée en 1990.
Né à Eperlecques, inhumé à Watten, Gaston Dewintre, un résistant parmi d’autres.
Le 1er septembre 1944, 900 déportés, essentiellement des résistants, furent envoyés dans les camps de concentration allemands par ce qu’on a appelé «le dernier train de Loos». Parmi les prisonniers détenus à la prison de Loos figurait Gaston Dewintre, résistant audomarois qui parvint à s’évader et ne connut donc pas le funeste destin de nombre de ses camarades dont moins de 300 rentrèrent des camps.
Gaston Dewintre est né à Eperlecques le 9 novembre 1911 au sein d’une famille nombreuse bien connue dans le village.
Mécanicien à la Mécanique Vandesmet, il se marie à Watten en 1934 avec Marie Puis, native de cette commune. Mobilisé, il est blessé sur le front en juin 1940 à Rethel dans les Ardennes.
Fait prisonnier il est libéré le 1er octobre 1941. Il intègre la police le 22 octobre 1942 et est affecté comme gardien de la paix au commissariat de Saint-Omer. Quelques mois plus tard en février 1943 il s’engage dans le «réseau François Claude» en tant qu’agent de renseignement, mais très rapidement il lui est confié la responsabilité de cinq agents actifs dans le Pas-de-Calais. Il eut notamment à surveiller la construction du blockhaus d’Eperlecques et des rampes de V1, une tâche peut être facilitée par le fait qu’il pouvait recueillir des renseignements en allant rendre visite à son père qui habitait au bord de la forêt de son village natal.
Devant le commissaire de police de Saint-Omer il déclare le 14 septembre 1946: «J’appartenais dans la résistance au cours de l’occupation à l’I.S., renseignements généraux, agent C6Y du réseau François Claude homologué par le gouvernement provisoire de la République. J’ai été arrêté le 5 juillet 1944 par suite d’une dénonciation du nommé D. «mouton» pour le compte des allemands, lorsque j’étais en service à la maison d’arrêt de Saint-Omer. Du 5 juillet au 9 du même mois j’ai été incarcéré à la caserne de Bueil sous gérance des autorités allemandes. Du 9 juillet au 1er septembre 1944 à la prison de Loos. Je me suis évadé au cours d’un transfert de la prison de Loos à la gare de Tourcoing d’où je devais partir par train sur l’Allemagne». C’est au cours de ce transfert que menotté il réussit à s’évader, et à revenir à Saint-Omer.
Ses états de service attestent de ses qualités: «volontaire pour toutes les missions périlleuses a fait preuve en de nombreuses circonstances tragiques d’un esprit de dévouement et de sacrifice sans égal type de résistant courageux et désintéressé». A la fin de la guerre il est cité à l’ordre de sa division et reçoit la Croix de guerre en 1947, la médaille militaire et la médaille d’honneur de la police en 1957.
Gaston Dewintre poursuivit sa carrière de gardien de la Paix jusqu’à sa retraite au commissariat de Saint Omer où il était très connu et où il habitait rue Saint Bertin puis rue de Thérouanne.
Décédé le 31 mai 1974 à 62 ans, il a été inhumé au cimetière de Watten avec son épouse qui est décédée en 1990.