Information (1/1)
[ EVENEMENTS du 4 et 6 sept. 1944 ] 1/3
Journée du 4 Septembre 1944, le courage de M. Jules CHARLEIS empêche un nouvel Oradour.

Après quatre années d’occupation allemande, les troupes alliées débarquent en Normandie en juin 1944. Elles se dirigent vers le Nord de la France et libèrent peu à peu la région. Dans cette tension extrême de fin de guerre, tout civil suspect est alors assimilé à un « terroriste » par l’occupant et les exactions en représailles sont nombreuses.
Le 4 septembre 1944, tandis que trois civils belges récupèrent les pièces d’une automobile allemande incendiée le long de la grande route de Cassel à Poperinghe, ils sont surpris par un convoi de soldats allemands se repliant vers la Belgique. Ils sont abattus à bout portant. Les rafales tuent deux hommes qui travaillent dans leur champ et blessent grièvement deux passants dont une steenvoordoise (Mme POISONNIER).
L’après-midi même, tandis que Pierre VERSCHAEVE et André VANDELYNDEN circulent à bicyclette en direction de Steenvoorde, ils sont pris à partie par des soldats en repli. André VANDERLYNDEN décide de s’enfuir et est abattu sur place de même que M. BAILLIEU qui se trouve sur les lieux. M. Pierre VERSCHAEVE est battu à coups de crosse alors qu’il s’était agenouillé. Il est fouillé et traité de terroriste.
Dans une ferme voisine, les allemands font irruption et réclament deux hommes, Cyrille DESCHUTTER et Pierre VERSCHAEVE. Ils sont conduits dans une étable où gît René DERAM qui est blessé. Suite à leur appel, le docteur Michel RYCKEWAERT, muni de son brassard, arrive pour leur porter les premiers soins.
Le maire de Steenvoorde, Félix DELOBEAU, est informé de la volonté des allemands de fusiller les trois hommes. Aidé d’un employé Jean CAMERLYNCK et du secrétaire de mairie Jules CHARLEIS (ancien prisonnier de guerre libéré qui connait parfaitement l’allemand), ils tentent d’apaiser la colère des allemands. L’occupant menace alors de prendre 100 otages en représailles et de mettre le feu aux quatre coins de la ville.
Les trois steenvoordois proposent de se substituer aux otages. Jules CHARLEIS réussit à prouver que les « trois pilleurs » sont étrangers à la ville, ce qui calme les allemands. Ce n’est que tard dans la soirée que ces derniers abandonnent leur idée de sanction et reprennent leur route. La ville et ses habitants sont préservés de la fureur de l’ennemi en déroute. Un nouvel Oradour-sur-Glane est évité.
La médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement est décernée à Messieurs CHARLEIS, DELOBEAU et CAMERLYNCK, par décret du Ministre de l’Intérieur en date du 12 Aout 1945.
_____________________________________
Retrouvez le programme complet des 80 ans de la libération de Steenvoorde
http://www.mairie-steenvoorde.fr/fr/actualite/229954/80eme-anniversaire-liberation-de
Publicité
Écrire un commentaire

Publicité