« Stephen Jones, chapeaux d’artiste » : l'expo very cool du Palais Galliera

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L’exposition « Stephen Jones, chapeaux d’artiste » au Palais Galliera présente l'œuvre de ce créateur britannique, sans conteste l’un des plus grands modistes contemporains, de ses premières collections dans les années 1980 jusqu’aux plus récentes. On l'a visitée, voici notre avis.

De quoi ça parle ?

Véritable icône de la mode, le chapelier Stephen Jones est célèbre pour ses créations audacieuses et innovantes. Il a notamment travaillé avec Dior, Vivienne Westwood et de nombreux modistes parisiens prestigieux. Son parcours est retracé au Palais Galliera à travers plus de 170 créations uniques et près de 400 œuvres.

Le saviez-vous ?

Pour la première fois depuis plus de quarante ans au Palais Galliera, une exposition est entièrement dédiée à un accessoire, le chapeau, élevé au rang d’œuvre d’art. Le parcours met l’accent sur le processus créatif de Stephen Jones, les sources d’inspiration à l’origine de ses pièces et la place de Paris dans son travail.

L’avis de la rédaction

Quarante ans que le Palais Galliera n’avait pas consacré d’exposition à un seul accessoire, depuis les turbans de Madame Paulette. Mais que les férus de mode se rassurent : l’attente en valait le coup !

Chapeau l’artiste !

Égrenés au fil d’un parcours labyrinthique, les chapeaux de Stephen Jones se dévoilent dans tous leurs éclats. Qu’ils prennent la forme d’une colombe en plein envol, d’une capeline d’inspiration versaillaise ou encore d’une crête iroquoise réalisée à partir de jambes de poupées Barbie, les 200 couvre-chefs exposés nous propulsent dans un tourbillon de tulle, de perles, de cuir, de rubans, de dentelle, de fleurs et de strass… à nous en faire perdre la tête ! Un souci du détail, un sens de la composition et un habile équilibre entre l’extravagance et le classique : voilà la formule magique qui permet au modiste britannique de transformer ses chapeaux en véritables œuvres d’art.

Chapeau melon et notes de cuir

Né en 1957 près de Liverpool, Stephen Jones a suivi des cours à la très prestigieuse Saint Martin’s School of Art. Il ouvrira sa première boutique à Londres en 1980, et proposera très rapidement deux collections de chapeaux par an. Une créativité sans borne qu’il puise dans ses souvenirs d’enfance passée à Liverpool, ses études dans des écoles de mode, mais aussi auprès des Blitz Kids. Ces icônes d’un nouveau genre popularisent, au début des années 80, un style vestimentaire et musical en rupture avec le mouvement punk. Très vite, le créateur s’entiche de cette nouvelle génération, incarnée notamment par Boy George et l’artiste Grayson Perry, pour lesquels il conçoit des chapeaux grandiloquents. Le nom de Stephen Jones se murmure désormais dans toute l’Angleterre, et parvient même jusqu’au palais de Buckingham, où une certaine Lady Di sera bientôt coiffée de son iconique béret rouge…

Un art 100% franglais

Couronne royale confectionnée en feutre, saucisse et œufs au plat tricotés, serre-tête inspiré de la carte de l’Angleterre… Si les créations du chapelier font évidemment la part belle à sa Grande-Bretagne natale, elles témoignent également de la profonde admiration qu’il voue à la France, et plus particulièrement à Paris. Calèche, bibi, cloche ou capeline majestueuse : ses collections sont truffées de clins d'œil à notre capitale, de la figure de la Parisienne à son architecture unique, en passant par les clichés qui lui collent à la peau. Et c’est d’ailleurs devant la tour Eiffel, un béret vissé sur la tête, que le plus français des modistes anglais évoque en vidéo l’amour qui le lie à Paris. Et la ville le lui rend bien…

Un chapeau porté par un mannequin semble suspendu dans les airs
Chapeau Bang ! Automne-hiver 2010-11 © Ben Toms ; Crédits : Ben Toms

Date:
Le Jeudi 01 Janvier à 01h00


Adresse:
Square du Palais Galliera - Musée de la Mode de la Ville de Paris
14 Avenue du Président Wilson
75016 Paris

Information ville de Paris
Contenu publié sur le site quefaire.paris.fr
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