Santé : Contrat local de santé, unis pour la santé de tous

Santé : Contrat local de santé, unis pour la santé de tous (1/1)

Véritables leviers d’action pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé, le contrat local de santé (CLS) et le conseil local de santé mentale (CLSM) sont des priorités de la municipalité cristolienne. Le comité de pilotage, qui s’est tenu le 4 octobre dernier, présente l’occasion de revenir sur les actions engagées récemment.
 
Dans la continuité du premier dispositif mis en place en 2015, le contrat local de santé (CLS) dit de “2e génération” a été renouvelé en mars 2022 pour une période de cinq ans, jusqu’en 2027. Objectif : intervenir sur les déterminants sociaux et environnementaux qui agissent sur la santé dans le but de réduire les inégalités.
Rassemblant douze partenaires signataires aux côtés de la ville de Créteil, la Préfecture et l’ARS, ce nouveau contrat a une triple mission : renforcer la cohérence des actions de santé sur la commune, valoriser les actions de prévention et de promotion de la santé engagées sur le territoire communal et répondre aux besoins des habitants en matière de santé de proximité.
Afin de lutter contre les inégalités sociales et territoriales dans le domaine de la santé, cet outil (réaffirmé par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016) s’appuie sur cinq axes principaux : l’accès aux soins et aux droits, la réduction des vulnérabilités, la santé mentale, la promotion de la santé auprès des habitants et enfin la santé environnementale.
 
Ouverture d’un Cami
 
En 2023 et 2024, de nombreuses actions ont été réalisées dans le cadre du CLS. En ce qui concerne l’accès aux soins, il y a d’abord eu la mise en place de consultations de soins non programmés avec l’ouverture d’un centre d’accueil médical initial (Cami). Porté par la CPTS unifiée des Boucles de Marne avec le soutien de la Ville et du GHU-APHP Henri Mondor, ce dispositif accueille uniquement sur rendez-vous les personnes sans médecin traitant. Le Cami reste ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h. À la fin de l’été dernier, pas moins de 495 patients avaient ainsi pu bénéficier d’un créneau de consultations non programmées.
Le renouvellement du contrat de mutuelle communale témoigne aussi de cet engagement en faveur de l’accès aux soins. Créé en partenariat avec la mutuelle Just, ce dispositif compte déjà 2300 adhérents. En complément, le CCAS apporte un soutien financier pour le paiement des cotisations de la mutuelle en fonction des revenus de l’adhérent (pour tout type de contrat). Cette aide a connu une nette montée en charge en 2023, avec près de 190 000 € versés à plus de 1000 foyers.
 
Une démarche proactive de réduction des vulnérabilités
 
Structuré progressivement par regroupement des pôles d’aides et de soins du CCAS, le service d’Autonomie à domicile du CCAS permet d’apporter des prestations plus complètes et des prises en charge mieux coordonnées, entre autres via la généralisation de la télégestion pour l’ensemble des services chez l’habitant. Il répond au double enjeu d’agir en faveur du maintien à domicile des plus fragiles et de lutter contre l’isolement social. Ce dernier objectif fait aussi partie intégrante de la mission de la première Maison des seniors, qui ouvrira prochainement dans le secteur Nord de la ville. Tiers-lieu misant sur l’hyperproximité, cet équipement s’appuie sur une démarche proactive pour identifier les situations d’isolement social et trouver des solutions personnalisées, notamment grâce à un service d’accompagnement des publics rencontrant des difficultés de déplacements (article en page 18).
Sur la question de la réduction des vulnérabilités, deuxième axe du CLS, de multiples initiatives ont été entreprises, dont des actions de préventions bucco-dentaires et nutritionnelles à destination des enfants, des jeunes, des familles et des seniors… Par exemple, 150 élèves de CE1 ont bénéficié d’une journée d’accueil et de dépistage au CHU Henri Mondor, tandis que 3900 enfants ont participé aux 206 animations organisées par le CCAS l’année dernière pour l’apprentissage du brossage des dents. Des interventions ont également été conduites sur le bon usage des écrans, la vie affective ou encore la santé sexuelle (notamment auprès des jeunes sur le consentement et les relations filles/garçons).
 
Campagnes de prévention et de dépistage
 
Pour ce qui est de la santé mentale, troisième axe du CLS, des actions de sensibilisation adaptées à chaque âge de la vie ont été menées, à l’image des “Cafés psychos” pour échanger et s’informer sur des thématiques spécifiques ou encore de cinés-débats suivis d’un échange entre des professionnels de santé et le public.
Le quatrième volet du CLS, concernant la promotion de la santé auprès des habitants, repose en partie sur des animations de proximité suivant le calendrier annuel des campagnes nationales de prévention, de dépistage et de lutte contre les cancers (Octobre rose contre le cancer du sein, Mars bleu contre le cancer colorectal, Juin vert contre le cancer du col de l’utérus…) et contre le tabac (Mois sans tabac).
 
Bilans de forme et séances de vaccination
 
Toujours dans le cadre du quatrième axe du CLS, de nombreuses actions de sensibilisation aux activités physiques ont été organisées : ateliers de promotion de l’exercice physique adapté en lien avec les Jeux olympiques de Paris 2024, tables rondes, bilans de forme lors de temps forts au marché du Mont-Mesly, initiations sportives à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, de la Semaine bleue et au Forum des associations, où un village paralympique avait été mis en place… Les acteurs de la santé publique réunis autour du CLS se sont également unis pour relayer l’information sur les séances de rappels de vaccination infantile (hors Covid-19) réalisées par la plateforme de vaccination de la Croix-Rouge 94 à Europarc (uniquement sur rendez-vous à destination des adultes et des enfants de 6 ans et plus).
Agir sur les déterminants environnementaux de santé, dernier axe du CLS, constitue un travail de long cours. En ce sens, le projet de renouvellement urbain du Mont-Mesly, qui valorise la nature en ville, a obtenu deux labels : “quartier écologique et innovant” et “Nature 2050”. De même, la collectivité poursuit un vaste programme de végétalisation des cours d’école.
Les actions menées en faveur de la fin des inégalités sociales et territoriales de santé sur la ville sont nombreuses et variées. Elles découlent d’un travail de collaboration engagé par l’ensemble des 12 signataires du CLS, qui a indéniablement permis de faire avancer les choses. La santé est un bien précieux ; c’est aussi l’affaire de tous.
 
Un travail partenarial
Co-piloté par la Ville, la Préfecture et l’agence régionale de santé, le contrat local de santé associe douze partenaires parmi lesquels l’AP-HP, les deux hôpitaux cristoliens (le GHU-APHP Henri Mondor et le centre hospitalier intercommunal de Créteil), le conseil de l’Ordre des médecins du Val-de-Marne, la CPTS, l’Upec, la Caisse primaire d’assurance maladie, l’Éducation nationale et le conseil départemental.

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