A l'occasion du déplacement du monument aux Morts, une cérémonie d’inauguration est organisée aujourd'hui , 10 novembre 2024 à 16h00 place de la Libération, à laquelle tous les habitants sont invités pour partager ensemble cet émouvant moment de l’histoire de notre commune.
A la sortie de la Première Guerre Mondiale et de ses millions de morts, les Français ont souhaité que soient dédiés dans les communes de France, des lieux de recueillement en mémoire des victimes de la Grande Guerre.
Ainsi, le 25 octobre 1919, le Sénat et la Chambre des Députés ont adopté, et le Président de la République a promulgué la loi sur la commémoration et la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre.
Initialement prévu dans le cimetière communal, le Conseil Municipal de l’époque, décide finalement d’ériger le futur Monument aux Morts de Bonnières-sur-Seine au croisement du boulevard Victor Hugo et de l’avenue des Ponts (aujourd’hui nommée rue Gallieni) lors du conseil municipal du 23 décembre 1920. Ce choix était motivé par la proximité des écoles, alors situées boulevard Victor Hugo ( bâtiments aujourd’hui occupés par le FLEP, la Maison France Services et le Foyer des Anciens). Cette décision est approuvée par le président de la République le 08 février 1921.
Les communes pouvaient choisir un monument fait en série sur catalogue mais la commune a préféré faire sculpter un monument spécifique à la ville de Bonnières-sur-Seine. Le Conseil Municipal a alors fait le choix de faire réaliser le Monument aux Morts par le marbrier Lanctuit de Vernon et de réaménager le croisement de routes, en place, par l’architecte Deschamps de Mantes-la-Jolie. Vous pouvez encore de nos jours lire leurs noms gravés sur le Monument aux Morts.
Ce monument a été sculpté dans la pierre et les bornes qui l’entourent, en pierre dure de Chérence. Chacune des 8 bornes pèsent environ 400 kg.
Trois ans après la promulgation de la loi, le Monument aux Morts de Bonnières-sur-Seine a été inauguré le dimanche 07 mai 1922. Cette cérémonie était présidée par Charles Reibel, ministre des régions libérées.
Plus de 100 ans se sont écoulés depuis cette inauguration. Les soldats de la Grande Guerre ont été rejoints par ceux de la seconde Guerre Mondiale. La ville s’est agrandie, s’est transformée, a évolué. Les écoles ont été déplacées place de la Libération aux débuts des années 60. La population d’un peu plus de 1400 habitants en 1921 est passée à plus de 5000 habitants en 2024. La circulation routière a considérablement augmenté et la construction du collège Marcel Pagnol dans les années 1970 a généré une affluence de véhicules de tourisme mais surtout de bus dans la rue Galieni. Cette augmentation de la circulation a engendré de nombreux dommages au socle du Monument aux Morts. La tenue des commémorations est devenue de plus en plus dangereuse pour les participants, le Monument aux Morts étant devenu un rond-point fréquenté.
Services de l’Etat, anciens combattants, médaillés militaires, élus, se sont concertés pour trouver un nouvel emplacement digne de ce monument honorant les morts pour la France de notre commune. Le choix de la place de la Libération a semblé une évidence pour tous : cela permet de redonner au monument aux morts une place centrale, au cœur de la ville. Cela permet également, comme le souhaitait le conseil municipal de l’époque, qu’il soit à proximité des écoles. Une étude technique a finalement précisé l’emplacement : le Monument aux Morts réalisé en pierre massive, pèse, avec son socle, plus de 11 tonnes. Il fallait donc un lieu en capacité de supporter son poids.
La dalle accueillant le monument, d’une épaisseur de 37 centimètres, a été coulée fin septembre afin de respecter la période de séchage nécessaire. Les travaux de déplacement du monument ont, quant à eux, débuté le 28 octobre pour un achèvement prévu le 05 novembre, permettant ainsi de célébrer la cérémonie du 11 novembre à 17h00 à son nouvel emplacement.
