Vienne : des comprimés d’iode à récupérer pour dix-neuf communes

Vienne : des comprimés d’iode à récupérer pour dix-neuf communes (1/1)

Une nouvelle campagne de distribution de comprimés d’iode est lancée dans dix-neuf communes autour de la centrale nucléaire de Civaux en prévention de risques nucléaires.

La distribution concerne dix-neuf communes : Bouresse, Chauvigny, Civaux, Dienné, Fleuré, Gouëx, La Chapelle-Viviers, Leignes-sur-Fontaine, Lhommaizé, Lussac-les-Châteaux, Mazerolles, Persac, Pindray, Pouillé, Saint-Laurent-de-Jourdes, Sillars, Tercé, Valdivienne et Verrières.
Cette campagne a été lancée lundi 16 septembre 2024 depuis la centrale nucléaire de Civaux par le préfet de la Vienne, Jean-Marie Girier. Organisée par le CNPE Civaux et les pouvoirs publics, elle a pour but de remplacer les comprimés d’iode périmés, distribués lors de la précédente campagne de prévention de 2016 (les boîtes périmées sont à ramener en pharmacie).
Les communes situées dans un rayon de 10 à 20 km avaient fait l’objet d’une campagne de distribution en 2018, les comprimés distribués sont toujours valables.

À retirer gratuitement sans justificatif en pharmacie

À la différence de la précédente distribution, la population n’a plus besoin de présenter un bon de retrait en pharmacie. Les habitants peuvent se rendre directement dans leur officine et retirer gratuitement leur boîte sans justificatif.
Le bon de retrait reste d’actualité pour les entreprises et les établissements recevant du public, avec le nombre de personnes concernées (salariés, public…) et le nombre de boîtes nécessaires.
Le public ciblé est l’ensemble de la population, et notamment les nouveaux arrivants sur ce territoire. Parmi les 23.000 habitants des dix-neuf communes, la population résidante représente 12.400 habitants. Lors de la précédente campagne, le « taux de pénétration » des boîtes de comprimés est estimé à moins de 50 % dans les foyers, contre près de 100 % dans les écoles, selon le CNPE Civaux.

L’iode : une protection efficace des effets liés à un rejet radioactif
Si les centrales nucléaires sont sûres et que tout est mis en œuvre pour prévenir un accident, les pouvoirs publics se doivent néanmoins d’anticiper une telle éventualité. En cas d’accident dans un réacteur nucléaire, le rejet d’iode radioactif dans l’atmosphère pourrait constituer un risque sanitaire pour la population. Respiré ou avalé, l’iode radioactif se fixe sur la glande thyroïde et peut accroître le risque de cancer de cet organe, surtout chez les enfants.
L’iode stable, pris avant l’exposition à l’iode radioactif, permet de saturer la glande qui, ainsi, ne peut plus capter ou fixer l’iode radioactif. Il est particulièrement recommandé pour les personnes dont la thyroïde est la plus sensible vis-à-vis du risque de contamination : les femmes enceintes (fœtus), les bébés et les jeunes de moins de 18 ans.
Les comprimés d’iode ne protègent que de l’iode radioactif, c’est pourquoi il est important de connaître les gestes de protection : assurer sa mise à l’abri dans un bâtiment fermé, s’informer, préparer son évacuation, etc.
L’iode stable est un médicament. Il ne doit être pris que sur décision du préfet.

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