Le film semaine : "Toxicily"
Depuis plus d’un demi-siècle, le complexe pétrochimique d’Augusta-Priolo, au nord de Syracuse, empoisonne les habitants, les sols et la mer ionienne. Devant l’ampleur du désastre engendré par l’essor d’une industrie mortelle, mais devenue indispensable à l’emploi local et au rythme du monde moderne, une partie de la population a fini par perdre tout espoir. Devenues spécialisées dans le contournement de la loi après des décennies d’inconséquence et d’impunité pendant la période d’après-guerre, les pratiques peu scrupuleuses des grandes usines pétrolières sont devenues l’incarnation d’un pacte nocif, le symbole du triomphe de la compétition économique sur la santé des peuples. Si la peur des représailles paralyse la parole, les paysages parlent d’eux-mêmes et confèrent au film TOXICILY toute son importance. Touchés par le sort des familles qui continuent à vivre avec leurs enfants dans des territoires pollués jusqu’à un point de non-retour par les métaux lourds, le benzène et les hydrocarbures, les réalisateurs Alfonso Pinto et François-Xavier Destors font de cet échantillon de matière cinématographique le témoignage d’une époque industrielle trop focalisée par sa survie pour se préoccuper de l’avenir. Cette projection programmée le dimanche 13 octobre à 18h dans le cadre du Festival International du Film sur l’Environnement sera suivie d’un débat animé par Julien Vergne, médiateur scientifique au Conservatoire d’Espaces Naturels Ariège. Par Bérenger Trannois.
Depuis plus d’un demi-siècle, le complexe pétrochimique d’Augusta-Priolo, au nord de Syracuse, empoisonne les habitants, les sols et la mer ionienne. Devant l’ampleur du désastre engendré par l’essor d’une industrie mortelle, mais devenue indispensable à l’emploi local et au rythme du monde moderne, une partie de la population a fini par perdre tout espoir. Devenues spécialisées dans le contournement de la loi après des décennies d’inconséquence et d’impunité pendant la période d’après-guerre, les pratiques peu scrupuleuses des grandes usines pétrolières sont devenues l’incarnation d’un pacte nocif, le symbole du triomphe de la compétition économique sur la santé des peuples. Si la peur des représailles paralyse la parole, les paysages parlent d’eux-mêmes et confèrent au film TOXICILY toute son importance. Touchés par le sort des familles qui continuent à vivre avec leurs enfants dans des territoires pollués jusqu’à un point de non-retour par les métaux lourds, le benzène et les hydrocarbures, les réalisateurs Alfonso Pinto et François-Xavier Destors font de cet échantillon de matière cinématographique le témoignage d’une époque industrielle trop focalisée par sa survie pour se préoccuper de l’avenir. Cette projection programmée le dimanche 13 octobre à 18h dans le cadre du Festival International du Film sur l’Environnement sera suivie d’un débat animé par Julien Vergne, médiateur scientifique au Conservatoire d’Espaces Naturels Ariège. Par Bérenger Trannois.