une origine gallo-romaine
Les villages qui ont une terminaison en -argues sont d’origine gallo-romaine (Aimargues, Estézargues, Goudargues, Galargues...) et ont un rapport avec une “villa” qui était une propriété à laquelle, par la suite, se sont adjoints de nombreux habitants des alentours.
Le nom d'Aimargues dérive d'Armacianicum, villa romaine mentionnée pour la première fois en l'an 813, dans un texte de l'abbaye de Psalmodie qui gérait les salins royaux d'Aigues Mortes. De nombreuses villas ou paroisses carolingiennes (9ème siècle) existaient sur le territoire : Teillan, Saint Gilles et aussi Saint Rémy.
Au fil du temps, ces villas ont été désertées et le village d'Aimargues s'est formé aux environs des 12ème et 13ème siècles.
Aimargues à l'époque médiévale
De nombreux éléments d'architecture médiévale sont encore visibles : baies géminées gothiques, de belles portes, fenêtre à demi meneau arcades, etc.
Les guerres de religion ont aussi eu lieu à Aimargues au 16ème et 17ème siècle. Ce qui a eu pour conséquence la démolition du château en 1616. Il avait été construit au 12ème siècle.
Depuis le moyen-âge, Aimargues était pourvu de remparts. En 1342, des travaux furent entrepris. Deux portes permettaient de traverser la place forte : la porte Mazel à l'ouest et le Portail neuf à l'est. Le Cardinal Richelieu ordonna leur démolition en 1629. Des fossés entouraient ces fortifications sur une largeur de 30 mètres et de 2 mètres de profondeur. A l'emplacement de ces anciens fossés se trouvent aujourd'hui les promenades ombragées de platanes.
Il se dit que des pierres des remparts d'Aimargues auraient servi à la construction de la "muraillasse" à Saint Rémy. Le Mas Saint Rémy, dont le nom au 18ème siècle était Mas de Touche, est situé sur l'emplacement d'une ancienne église, Sanctus Rémigius, 896.
Il se dit que des pierres des remparts d'Aimargues auraient aussi servi à la construction de la ville d'Aigues Mortes d'où Saint Louis est parti pour les croisades.
Le village sous l'Ancien Régime
Sous l’Ancien Régime, la petite ville jouissait d’une importance relative, étant siège de l’Archiprêtré au sein de la viguerie d’Aigues-Mortes. Aimargues quitta la tutelle d’Uzès dès la Révolution. Lors de la mise en place du département du Gard, en 1790, elle fut édifiée en chef-lieu de canton au sein du district de Nîmes.
La tradition attache à Aimargues, la devise latine “fluctuat nec mergitur” (la même qu’à Paris) que l’on traduit par “elle flotte et ne sombre pas”. Cela en référence aux armoiries de la ville qui représentent sur fond de ciel bleu, une croix flottant au-dessus de la mer.