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[DÉCLARATION DE GABY CHARROUX, MAIRE DE MARTIGUES]
Nomination du premier ministre.

Alors que notre pays traverse une crise politique majeure, que les atermoiements du chef de l’État ont prolongée de plus de 50 jours, Emmanuel Macron s’enferme encore un peu plus dans son refus obstiné de reconnaître les résultats des dernières élections législatives et la victoire du Nouveau Front Populaire.
Les Françaises et les Français ont pourtant exprimé un choix clair : ils ont rejeté sa politique et mis en échec le RN.

En refusant de nommer Lucie Castets à la tête du gouvernement, en niant la victoire électorale du Nouveau Front Populaire, en lui ôtant le droit de gouverner malgré des signes d’ouvertures, Emmanuel Macron oublie aussi que nombre de ses députés doivent leur élection au barrage républicain opéré par les électrices et les électeurs de gauche.
C'est faire insulte à tous ceux qui ont voté pour le front populaire mais aussi pour le front républicain.

En nommant Michel Barnier premier ministre, le Président de la République confie les rênes du gouvernement à une personnalité issue d’une formation politique arrivée en quatrième position de la dernière séquence électorale avec la permission du Rassemblement National. Jamais dans notre 5ème république, une coalition arrivée en tête n'est pas arrivée au pouvoir. C'est un précédent grave qui nie les fondements même de nos institutions.

Ce choix renforce incontestablement l’incompréhension des Françaises et des Français et confirme que le cap fixé par le camp présidentiel est clairement mis à droite.

Chantre d’une réduction drastique des dépenses publiques, partisan d’une Europe de la concurrence qui a tant fait de mal à nos entreprises, au monde agricole et à nos services publics, militant de la retraite à 65 ans, homme politique ayant voté contre la dépénalisation de l’homosexualité, le profil de Michel Barnier inquiète profondément toutes celles et tous ceux qui se sont opposés ces dernières années aux politiques macronistes.

Il nous appartient désormais de nous mobiliser contre ce déni de démocratie en faisant entendre notre voix. La fatalité n’est pour nous pas une option.
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