SDIS : Comment communiquent les Services Départementaux d’Incendie et de Secours en temps de crise ?
Les services départementaux d’incendie et de secours se tournent plus que jamais vers le numérique. En témoigne l’utilisation accrue des outils numériques, à ce jour, tous les services de secours sont équipés de logiciels d’aide à la décision leur proposant plusieurs marches à suivre selon les informations données par l’appelant. On observe également une augmentation de l’utilisation des applications d’alerte et de prévention en temps réel par les mairies et les collectivités territoriales.
Parmi ces plateformes, nous pouvons citer Info-Flash, qui relais l’information de plus de 200 services de l’État. Le développement du numérique a ainsi permis d’apporter plusieurs éléments de réponse à la question : « Comment transmettre l’alerte à l’ensemble de la population le plus rapidement possible ? ». Cet article a pour but d’informer sur les outils d’information et d’alerte utilisés par les SDIS en temps de crise.
Qu’est-ce qu’un SDIS ?
Le sigle « SDIS » désigne le service départemental habilité à diriger les interventions des sapeurs-pompiers. Il est placé sous l’autorité du maire ainsi que du préfet du dit département, mais également des conseillers municipaux, des élues et des EPCI. Pour identifier le SDIS affilié à votre département, il suffit d’indiquer son numéro (SDIS-13 : Bouches-du-Rhône).
Les missions du SDIS relèvent de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies. Elles peuvent néanmoins s’étendre à la prévention et à la protection de la population face à tout type de risque menaçant la population. C’est ainsi que le SDIS de la Faute-sur-Mer a été mobilisé pour aider les sinistrés de la tempête Xynthia en 2010.
Les méthodes de communication des SDIS en temps de crise
Chaque service départemental de secours dispose d’un centre de traitement de l’alerte (CTA). La fonction de ces dispositifs est de réceptionner, traiter et diffuser l’alerte si cela s’avère nécessaire.
Il est de plus en plus courant que les locaux des CTA soient implantés dans ceux des services départementaux d’incendie et de secours. De même, les numéros d’urgences tels que le 15, le 18 et le 112, tendent à être centralisés dans un unique centre de traitement d’alerte départemental.
Cette organisation a pour but d’améliorer l’efficacité du traitement de l’alerte par les autorités compétentes. Mais elle permet également de mettre en évidence la nécessité d’utiliser des services d’alerte centralisés, où l’information circule rapidement et efficacement. L’utilisation du numérique devient ainsi primordial au sein de la chaîne d’alerte.
Les services de secours et les réseaux sociaux
Les SDIS français augmentent leur présence sur les réseaux sociaux. Les responsables de communication utilisent majoritairement Tweeter et Facebook pour présenter les hommes et les femmes membres des équipes, leurs précédentes interventions ainsi que les locaux du SDIS. Mais pourquoi ne pas également mettre à profit les réseaux sociaux pour communiquer en temps réel lors de situation de crise ?
Le passage de la tempête Sandy sur la côte Est des États-Unis a été riche d’enseignements pour les services de secours internationaux. La coupure d’électricité provoquait par la tempête a poussé les équipes d’intervention à communiquer par les réseaux sociaux ; en transmettant des consignes de sécurité aux sinistrés et en localisant les victimes.
En France, l’information préventive des SDIS est encore peu standardisée, il serait intéressant que les responsables de la communication mettent en place un lexique commun de mots-clés à utiliser lors d’interventions (type de risque, localisation, consignes de sécurité immédiates).
Les SDIS qui utilisent les réseaux sociaux en temps réel
Certains services départementaux d’incendie et de secours sont très actif dans la prévention des populations en temps réel via les réseaux sociaux. Les algorithmes de la plateforme Info-Flash ont détecte 5 SDIS particulièrement actifs sur Tweeter :
Le SDIS34 est largement en tête du classement avec la diffusion lors des interventions d’une information claire, relayé en temps réel dans de multiples plateformes et réseaux (Twitter, Facebook, Google news, Info-Flash…) grâce à l’hashtag #InfoFlash et ayant un impact immédiat dans la population locale.
La limite des réseaux sociaux
On pourrait ainsi penser que le suivi réseaux sociaux est indispensable en temps de crise. Cependant, cela peut se révéler problématique lorsque l’on observe la fréquence d’apparition de rumeurs et de fausses informations sur ces médias, nous avions eu l’occasion de traiter cette problématique dans un précédent article, lors de la tempête Irma et les rumeurs de « lutte entre bandes armées » dans les rues de Saint-martin.
Il est ainsi indispensable de combiner ces réseaux sociaux à un écosystème numérique capable de répertorier et d’évaluer le degré de véracité des informations transmises, d’éviter que les vraies informations ne soient noyées sous un flots de fake news. C’est dans ce sens qu’oeuvre la plateforme Info-Flash.
Doté d’un algorithme de traitement de l’information, cet écosystème numérique regroupe les données issues des services de secours publics et celles présentes sur les réseaux sociaux, pour diffuser les renseignements les plus pertinents, en temps réel et à l’ensemble de la population concernée en les relayant via de multiples plateformes et réseaux.